Grande America : une nappe d'hydrocarbures localisée dans la zone du naufrage menace le littoral français dans les jours à venir

Trois jours après l’incendie, une nappe d’hydrocarbures de dix kilomètres de long sur un kilomètre de large a été observée mercredi 13 mars au-dessus de la zone de naufrage du navire italien « Grande America », et pourrait toucher le littoral français dimanche soir ou lundi.

Une nappe d’hydrocarbures a été localisée en mer, entre la Charente-Maritime et la Gironde, par l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale. Elle s’étend sur une dizaine de kilomètres de long et un kilomètre de large, « à plus de 200 km des côtes », précise France Info.

Grande America : une nappe d’hydrocarbures menace de toucher le littoral français dimanche soir ou lundi. Crédits photo : Marine nationale 

Le navire italien « Grande America » a coulé par 4 600 m de fond, emportant avec lui 2 200 tonnes de fioul. François de Rugy, ministre de l’Écologie, estime sur France Info, qu’il s’agit « très probablement de propulsions qui alimentent les moteurs de ce navire. C’est du fioul lourd donc c’est un produit qui ne s’évapore pas, qui a tendance à constituer ces nappes visqueuses à la surface de la mer, qui peut aussi se transformer en boulettes de pétrole donc qui peut arriver sur les côtes ».

Le ministre de l’Écologie a aussi déclaré dans un communiqué : « Selon nos prévisions, des fragments pourraient atteindre certaines zones des côtes de Nouvelle-Aquitaine d'ici dimanche ou lundi, du fait d'une météo particulièrement défavorable, qui risque par ailleurs de rendre plus délicates les opérations de dépollution en mer ».

Le préfet maritime de l'Atlantique, Jean-Louis Lozier, a immédiatement ordonné l'appareillage depuis Brest d’un navire spécialisé dans la lutte antipollution. Il est attendu au large de La Rochelle (Charente-Maritime) ce jeudi matin, a précisé la préfecture maritime, indiquant aussi avoir sollicité le concours des moyens de lutte antipollution de l'Agence européenne pour la sécurité maritime (EMSA).

Pour rappel, le navire de commerce italien a été victime d’un incendie dans le Golfe de Gascogne, dans la nuit du 10 au 11 mars. Vingt-six membres de l’équipage et un passager avaient été secourus en pleine mer, sains et saufs, par la frégate britannique HMS Argyll.

Crédits : Infographie Marine nationale

Le bateau avait finalement fini par couler mardi vers 15h30 alors qu’il se situait à 333 km à l’ouest des côtes françaises, avec à son bord 2 000 véhicules, « 365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses », avait précisé le préfet maritime de l’Atlantique. Celui-ci a aussi cité «  les 100 tonnes de bidons d’acide chlorhydrique et 70 tonnes d’acide sulfurique, pour lesquels il existe un risque réel en termes de biodiversité, mais très localisé, avant leur dilution dans l’océan  ».

Source : France Info
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