Plus de 600 médecins hospitaliers se sont dits prêts à démissionner en l’absence de nouvelles négociations avec le gouvernement. En effet, comme ils le rapportent dans une tribune dans le Journal du dimanche, selon eux, le “plan d’urgence” mis en place par l’exécutif ne prend pas la mesure de la gravité de la situation que subit l’hôpital public.
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Ce sont donc 660 médecins qui sont résolus à “un mouvement de désobéissance inédit” ce dimanche 15 décembre. Parmi eux, les chefs de service d’établissements dont la Pitié-Salpétrière et Bichat.
“Las : les mesures gouvernementales se résument pour 2020 à moins de 300 millions supplémentaires, alors que de l'avis général il manque 1,3 milliard d'euros pour répondre à la seule augmentation programmée des charges”, expliquent les signataires.
En effet, le 20 novembre, après huit mois de crise dans les hôpitaux publics, le gouvernement a annoncé un plan d’urgence qui augmente le budget de 300 millions d’euros, reprend des dettes et promet des primes pour le personnel hospitalier.
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Les syndicats de la fonction publique hospitalière, ainsi que les collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux, n’ont pas été convaincus par ces mesures et ont annoncé une journée nationale de grève et de manifestations le 17 décembre, (sans savoir qu’il allait également s’agir une journée de mobilisation contre la réforme des retraites).
“L’hôpital se meurt et la ministre ne lui administre que des soins palliatifs”, déplorent les médecins hospitaliers. Mais “comment forcer le gouvernement à ouvrir un Grenelle de l'hôpital public avec un vrai plan financé répondant aux besoins ?” se demandent-ils.
Se considérant à court d’options, ils n’ont plus peur de mettre leur blouse blanche en jeu pour sauver l’hôpital public. Ils ont annoncé qu’à 1000 signataires, ils adresseront leur “lettre à la ministre pour lui enjoindre d'ouvrir les négociations avec le collectif Inter-Hôpitaux… ou de les rejoindre”. Affaire à suivre.