Ce devait être une chronique humoristique, c’est rapidement devenu une polémique. Lundi 5 septembre, pour sa première dans Télématin, l’humoriste Alexandra Pizzagali a créé le malaise sur le plateau de la matinale lorsqu’elle a évoqué les attentats de Nice et le terroriste à leur origine.
Capture d'écran France 2
La jeune humoriste de Télématin, sur France 2, se souviendra longtemps de sa première chronique dans la matinale. Chargée de la touche humour de l’émission, Alexandra Pizzagali s’est risquée à plaisanter sur les attentats de Nice et leur auteur, alors que le procès s’ouvrait le jour-même.
La chronique démarrait déjà mal. Le prompteur sur lequel était affiché son texte ne fonctionnait pas jusqu’à ce que tout rentre dans l’ordre mais que la chronique se poursuive dans un silence de cathédrale.
Une chronique humoristique sur les attentats de Nice
Pour sa première de la saison, l’humoriste avait choisi le délicat sujet des attentats. Elle a d’abord commencé avec l'auteur de l’attaque, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, qui a tué 86 personnes : « [Je ne fais] aucun effort sur la prononciation de son nom, en même temps, en a-t-il fait pour respecter le Code de la route ? Je ne crois pas », lance-t-elle sur un plateau silencieux.
Alexandra Pizzagali a poursuivi avec celui qu’elle a surnommé « le connard de la semaine ». Toujours sur le ton de la boutade, l’humoriste a osé : « Amateur de salsa et de musculation… Pardonnez-moi mais ça ressemble beaucoup à mon homme idéal ». Avant d’évoquer ensuite les tendances zoophiles du terroriste : « Ça se comprend, à Nice, il n’y a que des vieilles et des chihuahuas, on a le droit de préférer s’envoyer quelqu’un qui a des dents ».
Sur le plateau de l’émission, le malaise est palpable, la caméra préférant s’attarder sur l’humoriste et non pas sur les chroniqueurs présents. Après avoir enchaîné avec une blague sur la vie du terroriste, consommateur d’alcool et de porc, ce qui a sûrement dû « décevoir l’extrême droite », une coupure pub est survenue.
France Télévisions a présenté ses excuses
La jeune femme n’avait pas encore terminé sa chronique qu’une page de pub était lancée en plein milieu. D’après l’humoriste, qui a pris la parole sur Instagram avant le tweet d’excuses de France Télévisions, « les publicités étant programmées à la minute près, elles ont été envoyées avant que j’aie pu finir ma chronique ».
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Après la coupure, l’humoriste a repris la parole, cette fois-ci dans le plus grand des sérieux, afin d’exprimer sa solidarité avec les victimes de l’attentat de 2016 : « On pense à vous, on est avec vous corps et âme […] tout au long de ce procès. Vous méritez d’être entendus ».
Malgré tout, les blagues de Alexandra Pizzagali ne sont pas passées auprès des internautes qui n’ont pas tardé à le faire savoir sur Twitter. Ainsi, dans l’après-midi, France Télévisions s’est fendu d’un tweet en guise d’excuse après la chronique de leur humoriste : « France Télévisions et les équipes de Télématin regrettent qu’une chronique à vocation humoristique ait heurté à juste titre de nombreux téléspectateurs. Nous présentons nos excuses et exprimons notre solidarité avec les victimes de l’attentat de Nice et leurs proches ».