Ce vendredi 14 septembre, lors du Festival de la fiction audiovisuelle de La Rochelle, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a annoncé qu’elle souhaitait déconnecter la redevance audiovisuelle de la détention d’un téléviseur d’ici 2020.
Cette contribution à l’audiovisuel public, qui finance France Télévisions et Radio France, pourrait bien être réformée selon le souhait de Françoise Nyssen : « Je souhaite qu’un débat soit ouvert sur la contribution à l’audiovisuel public » a-t-elle annoncé, précisant qu’il était temps de moderniser cette redevance en l’appliquant aux nouveaux usages numériques.
Elle se fixe comme objectif de faire adopter cette réforme d’ici 2020 dans le cadre du projet de loi de finances qui sera présenté dans un an. Aujourd’hui, tout contribuable imposable à la taxe d’habitation paye, en même temps, la redevance audiovisuelle s’il déclare la possession d’une télévision ou d'un dispositif similaire.
Cette réforme, si elle venait à être adoptée, compte donc s’adapter aux nouveaux usages des téléspectateurs, dont beaucoup se passent aujourd’hui de téléviseur (justement pour ne pas avoir à payer la redevance) et consomment des programmes audiovisuels sur leur tablette, leur ordinateur portable, voire sur leur smartphone. Vu que le service public est aujourd’hui totalement accessible à travers les outils numériques, sa volonté a du sens.
Cette annonce fait suite à une demande des acteurs de l’audiovisuel public à l’image de Mathieu Gallet, ancien patron de Radio France, qui soumettait l’idée d’élargir la redevance audiovisuelle à tous les foyers fiscaux, tout en réduisant le montant.
Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement soulève la question de la réforme de cette redevance puisque François Hollande était déjà, en 2014, favorable à un élargissement sur les supports numériques.