Selon Le Figaro, le ministère de l’Éducation nationale plancherait sur la possible suppression des épreuves du rattrapage dans le cadre de la réforme du baccalauréat.
Le rattrapage est-il nécessaire que cela ? C’est la question que se pose celles et ceux qui se réflechissent à la réforme du baccalauréat au sein du ministère de l’Éducation nationale.
En l’état, ces épreuves orales ont lieu au début du mois de juillet, quelques jours après l’annonce des résultats, et concernaient les élèves qui avaient une note entre 8 et 10 sur 20. Les candidats devaient choisir deux matières à repasser à l’oral, d’une durée de vingt minutes chacune, et les notes obtenues à l’oral remplaçaient celle de l’écrit si elles étaient supérieures.
Cependant, le court délai entre les résultats et le rattrapage laissait peu de temps aux élèves pour se préparer, tout comme les professeurs amenés à faire du rab avant les vacances. La lourdeur de l’organisation des rattrapages motiverait donc la suppression de ces épreuves.
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En supprimant les épreuves de rattrapage, la réforme donnerait la part belle au contrôle continu à travers l’examen du livret scolaire. Le baccalauréat prendrait alors la forme d’un examen à quatre épreuves, dont un grand oral. De plus, des partiels semestriels, comme ceux organisés à l’université, pourraient également voir le jour au lycée tandis que les filières classiques L, ES et S seraient également supprimées et remplacées par neuf grandes spécialités.
Ainsi, le rattrapage à l’oral, considéré par beaucoup comme une formalité, serait donc remplacé par un examen attentif du livret scolaire, une pratique déjà en cours selon Lysiane Gervais, secrétaire nationale éducation et pédagogie au SNPDEN-Unsa, le syndicat des chefs d’établissement : « Souvent, les professeurs consultaient le livret ou demandaient au candidat combien de points il lui manquait et l’interrogeaient en fonction de cela. Sauf s’il était incapable de formuler une réponse cohérente, le rattrapage à l’oral était plus une formalité » explique-t-elle auprès de BFM TV.
Au mois de juillet dernier, lors de la dernière session du baccalauréat, 95 000 lycéens avaient passé le rattrapage. Un peu plus de 60% d’entre eux avaient ensuite obtenu le fameux diplôme.