Le président russe Vladimir Poutine a interdit le mariage homosexuel et les adoptions transgenres, portant ainsi un coup dur aux droits aux membres de la communauté LGBTQ+ vivants en Russie.
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Poutine a officiellement modifié la constitution du pays sur un certain nombre de points en début de semaine, à la suite d'un référendum national qui s’est tenu en juillet 2020 et au cours duquel 77 % des Russes ont voté en faveur de l'interdiction de ces droits auxquels prétendent les homosexuels et les transgenres. Les nouveaux amendements signifient que les couples de même sexe ne pourront pas se marier légalement en Russie, car la constitution du pays stipule désormais que le mariage ne peut exister qu'entre un homme et une femme. Dorénavant, il est aussi inscrit dans cette dernière que les membres transgenres ne pourront pas adopter.
Dans cet état particulièrement conservateur, les amendements anti-LGBT sont fondés sur la croyance en Dieu et souvent justifiés ainsi. Conséquence, l’immense majorité des personnes LGBTQ+ qui y sont installées choisissent de cacher leur véritable identité pour leur propre sécurité.
Pour rappel, l’homosexualité a été dépénalisée pour la première fois en Russie en 1917, avant d'être reconsidérée à nouveau comme un crime en 1933, puis légalisée à nouveau en 1993. Mais malgré cette ouverture de façade, l’homophobie est toujours monnaie courante dans le pays, qui est le triste théâtre de centaines d’agressions contre les membre de la communauté LGBTQ+ chaque année.
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Vladimir Poutine, président de la Russie jusqu’en 2036 ?
Malheureusement, ce climat n’est sans doute pas prêt de s’améliorer quand on sait que la nouvelle constitution qu’a ratifié Vladimir Poutine l’autorise a effectué deux mandats supplémentaires (de 6 ans, ndlr)et donc rester au pouvoir jusqu’en 2036. À notre que son mandat actuel se terminera officiellement en 2024.
L’un des hommes politiques qui ont soutenu les récents changements constitutionnels, Pyotr Tolstoy, a décrit son pays comme étant «un bastion du traditionalisme», déclarant à l'Associated Press que la Russie ne «répéterait pas les erreurs commises en Occident». Il a également ajouté : « ces erreurs, à mon avis, sont fondamentales, lorsque certaines personnes - la communauté LGBT ou certains groupes raciaux - se voient accorder des droits supplémentaires et spéciaux. Plus de droits que la majorité. »
Une bien mauvaise nouvelle n’est-ce pas ?