Sans nouvelles de son petit garçon de deux ans et demi depuis une semaine, cette mère de famille a tenté le tout pour le tout. Cette Ukrainienne a quitté Nice, où elle réside depuis quelques années, pour aller chercher son fils, Alexandre, en vacances chez sa grand-mère, à Soumy, dans le Nord-Est de l’Ukraine.
Olga et son fil Alexandre. Crédit : Hélène France/ FTV
Olga était sans nouvelles de son fils depuis une semaine. Le petit Alexandre passait les vacances chez sa grand-mère Ukrainienne avant que la guerre dans le pays n’éclate. Bloqués à Soumy, située à seulement 30 kilomètres de la frontière russe, Alexandre et sa grand-mère n’avaient pas donné signe de vie durant une semaine, laissant sa maman dans le désarroi.
À l’autre bout de l’Europe, à Nice, sa maman, Olga, d’origine ukrainienne s'était sentie impuissante face à la situation. Inquiète, elle n’avait pas eu la patience d’attendre le retour des autorités françaises qu’elle avait sollicitées, notamment la mairie de Nice. Alors, plutôt que de rester sans rien faire, la jeune femme avait décidé d’aller chercher elle-même son fils pour le ramener chez elle.
« J’étais surtout contente que lui et ma mère soient toujours en vie »
Crédit : Olga Sesny
En partant seule avec sa voiture, Olga a traversé six pays et 2600 à 2800 kilomètres aller-retour pour récupérer Alexandre. Le périple ne fut pas de tout repos et c’est nuit et jour que la jeune maman roulait en direction des combats qui font rage en Ukraine.
Au micro de BFM Nice Côte d’Azur, Olga racontait : « C’est inimaginable… Le pays a été bombardé, cassé. Des barrages et des routes qui n’existent plus ». C’est dans son pays d’origine, détruit, que Olga a finalement retrouvé Alexandre et sa grand-mère.
« Il y a eu beaucoup d’émotions ! J’ai pleuré, puis j’ai été contente, poursuivait Olga à nos confrères de BFM Nice Côte d’Azur ce week-end, à son retour. J’étais surtout contente que lui et ma mère soient toujours en vie ».
Crédit : Olga Sesny
Pendant son parcours, Olga était restée en contact avec son amie et voisine Patricia. Les deux femmes communiquaient constamment pour se donner des nouvelles. Au retour de Olga et de sa famille, l’émotion fut intense. Désormais, Patricia espère que Olga et sa famille pourront poursuivre un semblant de vie normale : « Il faut aller de l’avant et il faut tout faire, je ne dis pas qu’elle doit oublier, mais elle doit passer à autre chose. Son petit est là et c’était la chose la plus importante ».
Olga souhaite maintenant pouvoir venir en aide à ceux qui en ont besoin.
Crédit : Olga Sesny
Crédit : Olga Sesny via France 3 régions