La première corrida espagnole après le confinement a eu lieu à Avila, à 55 km de Madrid. Une occasion pour les militants contre la tauromachie de redoubler d'efforts pour interdire ces événements.
Pendant le confinement en Espagne, aucune corrida n'a été organisée. Alors quand le pays a pu recommencer à organiser quelques rassemblements, la tauromachie a repris son cours.
C'est à Avila, à 55 km de la capitale, que la première corrida post-confinement a été organisée.
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Les militants anti-corrida lancent des appels
Cet événement a relancé la colère des militants qui luttent contre la corrida. La Tortura No Es Cultura et les Animal Guardians sont deux associations qui militent pour l'abolition de cette tradition.
« N'avons-nous pas déjà eu une overdose de mort et de douleur ces derniers mois ? », a clamé Carmen Ibarlucea, de La Tortura No Es Cultura.
Les militants étaient présents lors de la corrida et ont pris des photos, pour le moins sanglantes, afin de sensibiliser à la cruauté animale qui est présente dans les arènes. Les clichés montrent le matador poignarder à plusieurs reprises le taureau, qui agonise lentement de ses blessures.
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Lors de cette représentation, une grande partie de l'arène était vide, ce qui pour les militants, est un signe que les corridas n'ont plus autant de soutien qu'avant et qu'elles devraient être abolies.
« L'Angleterre a interdit en 2005 la chasse au renard. La Chine a interdit il y a à peine un mois les chiens reproducteurs pour la consommation humaines. Les traditions ne sont pas immuables », continue Carmen Ibarlucea.
Les corridas annulées en France cet été
Pendant le confinement, la tauromachie a été durement impactée par la crise économique liée au coronavirus. En Espagne, un appel a été lancé au gouvernement pour recevoir une aide financière et aider la tauromachie à survivre.
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En France, les corridas ont généralement lieu de mars à fin septembre, mais cet été, aucune ne sera organisée cet été dans le sud du pays à cause du Covid-19. Les villes habituellement bondées lors de ces événements, comme Nîmes, Arles, Béziers ou encore Bayonne, ne connaîtront pas leur ferveur annuelle.
Cet arrêt risque d'entraîner une grave crise économique dans le secteur de la tauromachie et dans les villes qui accueillent ces événements. À Nïmes, la feria de septembre rassemble tous les ans plus d'un million de personnes.