Ce mercredi 24 octobre, la France a annoncé qu’elle préparait le rapatriement progressif des 150 enfants de familles djihadistes françaises signalés en Syrie, sous l’accord de leur mère.
Si la France a définitivement fermé la porte aux adultes, qu’ils soient combattants ou leurs épouses, elle ne compte abandonner leurs enfants, victimes collatérales des choix de leurs parents. Au total, ce sont 150 enfants de djihadistes français qui ont été signalés en Syrie, soit par les familles en France ou par les autorités kurdes dans les zones qu’elles contrôlent depuis la chute de l’Etat Islamique en 2017.
La plupart de ces enfants sont âgés de moins de six ans et ne pourront être rapatriés qu’avec l’accord de leur mère qui, elle, restera sur place. En effet, la France exclut tout retour des adultes puisque, comme le stipule le ministère des Affaires étrangères, « ceux qui ont commis des délits ou des crimes en Irak et Syrie doivent être jugés en Irak et Syrie ».
Cependant, leur rapatriement pourrait s’avérer très complexe puisque le Kurdistan syrien n’est pas un Etat reconnu par la communauté internationale, et les relations entre Paris et Damas sont très tendues : « On a commence à regarder comment les choses peuvent se faire. C’est un affaire très complexe » confie-t-on du côté des autorités françaises.
Sur le territoire syrien, une quarantaine de familles ont été signalées tandis qu’en Irak, seules trois familles de djihadistes français ont été recensées dont celle de la tristement célèbre Mélina Boughedir, condamnée à perpétuité en Irak, qui a accepté de laisser partir trois de ses enfants vers la France.