À Toulouse, une start-up a décidé de mettre en place un congé menstruel pour permettre aux femmes de se reposer une journée par mois pendant leurs règles.
L’entreprise Louis, à Toulouse, est une société de fabrication de meubles de bureaux en bois. Située dans la banlieue de la ville, elle engage 18 salariés, dont la moitié sont des femmes. Les employés doivent effectuer un travail très physique qui consiste à porter de lourds panneaux en bois avant de les égrener et de les poncer pour les transformer en meubles.
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Ce travail très physique peut s’avérer impossible à faire pour les femmes qui souffrent de règles douloureuses. Certaines employées ont déjà été forcées de quitter leur travail et de sacrifier un jour de congé pour rester chez elles.
« C’est une inquiétude à chaque fois que j’ai mes règles, parce que je suis très faible, a raconté Margot, l’une des employées. On porte des charges lourdes, on reste debout, on piétine beaucoup et j’ai beaucoup de mal. »
Un congé menstruel pour les femmes
Face à ce problème, deux employées de Louis ont décidé de porter un projet à la direction, en demandant la mise en place d’un congé menstruel pour les femmes de l’entreprise. Le directeur de l’établissement, Thomas Devineaux, a immédiatement été convaincu. En effet, il a estimé que cette mesure était juste et qu’elle était en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes. Avec cette initiative, l’entreprise souhaite assurer le bien-être de tous les employés.
« On peut lutter contre le sexisme en mettant des actions en place, a déclaré le directeur. Le métier d’ébéniste est traditionnellement masculin mais chez nous, 45% de notre équipe sont des femmes. L’idée c’est de dire que ce n’est pas une maladie, c’est une contrainte naturelle qu’ont les femmes pendant près de 35 ans. Elles n’y peuvent rien. »
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Ainsi, toutes les employées de l’entreprise ont droit à un jour de congé par mois quand elles ont leurs règles. Cette mesure permet aux femmes qui souffrent de règles douloureuses de se reposer pendant une journée et de rester chez elles sans avoir à sacrifier un jour de congé. Cette initiative a été mise en place le 8 mars dernier, lors de la Journée internationale des droits de la femme, et elle a été approuvée par l’ensemble des salariés.