Un oiseau, prisonnier de la glace depuis plus de 45 000 ans, a récemment été découvert dans le nord de la Russie.
Des chasseurs d’ivoires ont retrouvé le corps d’un oiseau resté piégé dans la glace depuis environ 46 000 ans, au nord-ouest de la Sibérie.
Datant de l’âge de glace, la dépouille était dans un état de conservation exceptionnel lorsqu’elle a été découverte dans le permafrost sibérien.
Elle a pu être étudiée par des scientifiques du Musée d’Histoire naturelle suédois, à qui l’animal mort a été confié. Après avoir procédé à la datation au carbone 14, ces chercheurs ont conclu que l'oiseau était âgé de 44 000 à 48 000 ans.
Hello world!
— Love Dalén (@love_dalen) September 10, 2018
I have literally not tweeted in c. 30,000 years!
I have been frozen in permafrost since the last Ice Age, and was just found at 7 meter's depth, 200 meters inside an ice tunnel in Siberia.
Not sure what species I am. Any ideas, Twitter? pic.twitter.com/kXO3CBeyYF
« Cette découverte implique que les changements climatiques ont engendré la naissance de sous-espèces »
Selon un article publié ce vendredi par la revue en ligne « Communications Biology », ce spécimen pourrait être l’ancêtre de deux espèces d’alouettes que nous connaissons de nos jours.
« Cette découverte implique que les changements climatiques survenus à la fin du dernier âge de glace ont engendré la naissance de sous-espèces », peut-on lire dans l’article, rédigé par Nicolas Dussex, David W. G. Stanton et Love Dalén, tous trois membres du Centre de paléogénétique de l'université de Stockholm (Suède).
« Le fait qu’un spécimen aussi fragile et petit ait pu demeurer presque intact suggère que de la boue s’est déposée graduellement, ou, du moins, que le sol était plutôt stable, de sorte que la dépouille de l’oiseau ait pu être conservée dans un état proche de celui dans lequel elle était au moment de sa mort », précisent les scientifiques.
Ces deniers espèrent désormais séquencer l’intégralité du génome de cette alouette afin d’en apprendre davantage sur les liens génétiques qui existent entre ce spécimen et les sous-espèces connues d’aujourd’hui.