Direction la Bretagne aujourd'hui, où un homme a eu la chance de croiser un animal aussi beau que redouté.
C’est le genre de rencontre inattendue dont on se souvient toute sa vie !
Pêcheur amateur à ses heures perdues, le guitariste Jean-Charles Guichen, un visage familier de la scène musicale bretonne, a croisé la route d’un requin-taupe dans les Côtes-d’Armor.
Crédit photo : Jean-Charles Guichen
« Le requin-taupe ressemblait à un chat qui venait se frotter au bateau »
En juin 2020, alors qu’il venait tout juste d’immobiliser son voilier à la sortie du port de Trégastel, l’artiste a en effet eu la surprise de voir débarquer un requin-taupe d’environ 2,50 mètres de long.
Manifestement curieux et pas effrayé pour un sou, l’animal a tourné autour du bateau durant une quinzaine de minutes avant de reprendre le large.
« On était installé depuis une heure ou deux quand il est apparu des fonds. Au départ, il fonçait droit sur nous. Mais ensuite, il est resté. Cela ressemblait à un chat qui venait se frotter au bateau », a ainsi raconté le musicien qui vient de terminer un album live.
Ce n’est pas la première fois que Jean-Charles Guichen croise un tel animal marin. Il en avait déjà vu un, quasiment au même endroit, un an auparavant.
« Jamais le requin-taupe n'a été impliqué dans un accident avec l'homme »
Après avoir immortalisé la scène, il a décidé de partager la vidéo de sa drôle de rencontre sur You Tube, non sans un certain succès auprès des internautes.
Il a depuis été contacté par l’Apecs, une association finistérienne qui s’intéresse aux requins nageant dans les eaux de la région.
Comme le rappellent certains spécialistes de la faune marine, il n’est pas rare de croiser des requins-taupes dans cette zone des Côtes-d’Armor, où les signalements sont courants.
Également appelé maraîche, ce requin, qui ressemble à s’y méprendre à un petit requin blanc, se nourrit généralement de poissons comme le maquereau, ou la sardine, et ne représente aucun véritable danger pour l’être humain.
« Jamais cette espèce n’a été impliquée dans un accident avec l’homme. C’est un animal sauvage donc il faut rester prudent mais il ne faut pas en avoir peur », explique ainsi Éric Stéphan, coordinateur de l’Apecs, interrogé par nos confrères de 20 Minutes.
Et ce n’est pas Jean-Charles Guichen qui viendra dire le contraire, lui qui a eu la chance de croiser deux spécimens, totalement inoffensifs, en l’espace d’un an !