On l’appelait à l’époque « la guerre qui mettra fin à toutes les guerres ». L’histoire aura prouvé que ce ne fut malheureusement pas le cas, en plus d’avoir causé la mort d’approximativement 18,6 millions de personnes, militaires comme civiles entre 1914 et 1918.
Mais les hommes et les femmes ne sont pas les seuls à avoir subi les conséquences de la Grande Guerre, puisque onze millions d’animaux ont également été tués sur le front, notamment des chevaux et des pigeons qui ont joué un rôle déterminant tout au long du conflit. Comme nous pouvons le lire sur la page Facebook de Paris Animaux Zoopolis, le quatorzième arrondissement de Paris a voté le 22 mai dernier la création d’une plaque commémorative rendant hommage à tous les animaux qui ont rendu leur dernier souffle sur le front.
Paris Animaux Zoopolis / Facebook
Ce n’est pas une première : Londres, Ottawa et Canberra ont pu le faire bien avant Paris, mais enfin, il était grand temps que notre capitale décide également de rendre hommage à tous les animaux qui ont péri pendant la Première Guerre Mondiale, soit environ 11 millions d’entre eux. Certes, cet hommage se fera sous la forme de ce que certains ne considéreront être qu’une simple plaque commémorative, bien loin de la grandeur de certains monuments de la capitale. Il permettra néanmoins de rappeler à tous l’importance toute particulière que les chevaux, les chiens, et les pigeons voyageurs, qui auraient été 200 000 à transporter des messages-clés entre 1914 et 1918, ont pu revêtir durant la guerre, comme a tenu à le rappeler en 2016 le jeu vidéo Battlefield 1 au travers d’un passage incroyable d’émotion, au sein d’un mode campagne qui se voulait être un hommage aux soldats de tous les camps de la Grande Guerre.
Il s’agit d’une belle victoire pour Paris Animaux Zoopolis, et pour les écologistes qui ont défendu le projet, qui doit encore être cependant présenté au Conseil de Paris du 4 au 7 juin, après avoir été approuvé par le Conseil du XIVe arrondissement, comme le souligne justement France Bleu. D’autres voient cette initiative d’un œil moins enthousiaste, à l’instar de Jérôme Coumet, maire du XIIIe arrondissement où l’initiative a été rejetée, qui a affirmé à France Bleu :
« On peut différencier les choses, on peut reconnaître la souffrance animale qu'il y a eu pendant ce conflit, on peut aimer les animaux sans pour autant mettre sur le même plan soldats et animaux ».
La campagne « Rendons hommage aux animaux de guerre » de Paris Animaux Zoopolis continue malgré tout, et cherche à étendre à d’autres arrondissements cet hommage aux animaux sacrifiés pour que les hommes puissent vivre.