Ce village du département de la Manche a réussi à empêcher l’installation d’un relais terrestre de l’entreprise SpaceX dans ses champs. Le projet, baptisé Starlink, est destiné à « un maillage de relais sur terre interagissant avec les satellites », rappelle Ouest France.
Crédit : La Gazette de la Manche
Saint-Senier-de-Beuvron est un petit village normand de 346 habitants. En octobre 2020, la société SpaceX, appartenant au milliardaire Elon Musk, souhaitait s’implanter dans le village et y établir une de ses trois stations terrestres. Les deux autres étant prévues à Gravelines, dans le Nord et Villenave-d’Ornon, dans la banlieue de Bordeaux, rappelle François Dufour, conseiller régional de Normandie et opposé au projet.
Le but de la société SpaceX, installer un relais pour déployer son propre internet à haut débit. Ainsi, comme le rapporte L’Express, SpaceX convoitait « un champ de 2,8 hectares accolé à la maison [d’un] couple ». Ce projet démesuré a pour objectif de « proposer une connexion internet à très haut débit dans les endroits les plus reculés de la planète » grâce à 42 000 mini-satellites en orbite, complète le quotidien.
Un projet colossal qui menace les terres, les habitants et le pâturage de Saint-Senier-de-Beuvron, situé à quelques dizaines de kilomètres du Mont Saint-Michel.
Une bataille remportée par le village de Saint-Senier-de-Beuvron
François Dufour, conseiller régional de Normandie et le maire Benoît Hamard. Crédit : Nicolas Dalaudier/ France info
Malgré tout, le projet des trois antennes implantées en France de Elon Musk fut autorisé par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Ce qui a provoqué la colère des habitants du village qui ont alors décidé de s’opposer à Elon Musk et son projet d’antennes.
Comme le rappelle François Dufour dans une vidéo, ces antennes sont des « dômes terrestres » de trois mètres de haut. Une installation qui, outre la pollution visuelle, « [pose] de graves problèmes » qui va « impacter les élevages » et qui « perturbe les animaux ».
« On est en droit de se poser des questions sur les impacts des champs électromagnétiques sur le vivant que nous sommes. Mais aussi des riverains, à quelques dizaines de mètres de là, qui voient devant leur maison ce genre d’infrastructures », ajoute François Dufour.
Heureusement, la bataille de Saint-Senier-de-Beuvron aura été bénéfique puisque la municipalité vient de réussir à empêcher l’installation des antennes satellites dans le village. Le projet de Gravelines aussi vient d’être abandonné.
Lieu où devaient être installées les antennes satellites. Crédit : Nicolas Dalaudier/ France info