Plusieurs masques et autres gants en plastique ont été repêchés dans les eaux de la côte d'Azur. Une nouvelle pollution qui coïncide bien sûr avec l'épidémie de coronavirus et qui prend de plus en plus d'ampleur depuis le début du déconfinement.
L’un des effets les plus significatifs du confinement en France aura été cette volonté manifeste d’une grande partie de la population de renouer avec la nature, pour préserver davantage l’environnement.
Une chose est sûre, si la prise de conscience générale s’avère louable, il faudra encore attendre un peu pour que celle-ci se traduise dans les faits.
Car quand il s’agit de joindre les actes aux paroles, le message semble curieusement prendre du plomb dans l’aile comme en atteste cette invraisemblable nouvelle pollution qui pullule un peu partout en cette période post-pandémie : celle provoquée par les jets de masques et de gants dans la nature !
Après les éboueurs parisiens et lyonnais, qui avaient déjà tiré la sonnette d’alarme le 14 mai dernier en constatant la présence accrue de masques usagés sur les trottoirs, c’est au tour désormais d’une association sudiste de déplorer cette pollution d’un nouveau genre dans les… fonds marins.
« Attention, ce sont les prémices d’une nouvelle pollution »
Dans un message partagé ce dimanche sur Facebook, l’association « Opération mer propre », qui œuvre pour le nettoyage des eaux, a en effet retrouvé cinq masques chirurgicaux et quatre gants en latex, en plus des « habituelles » bouteilles en plastique, au cours d’une plongée à golfe Juan, situé entre Cannes et Antibes (Alpes-Maritimes).
« C’est une très mauvaise habitude, d’autant plus que ces masques sont potentiellement contaminés. On les met pour protéger les autres, mais si ça commence comme ça… », a ainsi déploré Laurent Lombard, fondateur de l’association, au micro de BFM TV.
« J’ai peur, je suis un lanceur d’alerte et je veux qu’on en parle. Les masques, il n’y a pas longtemps qu’on les a, on va en avoir des milliards, je dis attention, ce sont les prémices d’une nouvelle pollution. Les réseaux souterrains sont déjà pollués, et s’il y a des orages, l’eau fluviale va se répandre dans la mer avec les déchets », a-t-il, ajouté, inquiet.
Et l’intéressé d’alerter quant au risque pour l’environnement : « J’ai surtout peur des nano-particules. On dit que les masques disparaissent avec le temps, mais ce n’est pas tout à fait vrai, le plastique ne disparaît jamais et il sera ingéré par le plancton, puis par les petits poissons. Il peut ainsi rentrer dans la chaîne alimentaire ».
Une perspective qui n'incite guère à l'optimisme !
Pour rappel, il faut environ 450 ans pour qu’un masque de protection se désagrège dans la nature.