Selon une étude, nous ne sommes pas tous égaux face au cancer. Cela signifie, malheureusement, que certaines personnes ont plus de probabilités de développer cette maladie. Pourquoi et qui sont-elles ?
Une catégorie de la population plus susceptible de développer un cancer
L'année dernière, une étude menée par des chercheurs du Centre International de Recherche sur le Cancer a dévoilé ses résultats dans une revue médicale étrangère, The Lancet Regional Health. L'objet de cette enquête : déterminer quelles catégories de personnes sont plus susceptibles de développer un cancer.
Pour répondre à cette question, les scientifiques ont effectué des analyses chiffrées et des comparaisons. Ces recherches ont concerné 18 pays européens et se sont étendues des années 1990 à 2015. Attention, seule la population âgée de 40 à 79 ans a servi de base à cette étude. À savoir que cette tranche d'âge concerne 70 % des décès liés au cancer en Europe.
Les inégalités sociales impactent la mortalité de cette maladie
Avec cette étude, les chercheurs ont démontré que les inégalités socio-économiques influent sur la mortalité du cancer. Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont comparé le nombre de décès causés par cette maladie avec la position sociale. Mais ils se sont concentrés sur le niveau d'éducation.
Ainsi, l'étude révèle que "les personnes les moins éduquées souffrent systématiquement de taux de mortalité plus élevés pour presque tous les types de cancers". En outre, les chercheurs du Centre International de Recherche sur le Cancer ont précisé que les décès associés aux inégalités, en termes d'éducation, concernent 16 % des femmes et 32 % des hommes.
Et si l'on observe plus attentivement les résultats de cette étude, on constate que les hommes présentant un niveau d'éducation moindre ont deux fois plus de risques de décéder d'un cancer du poumon que ceux qui bénéficient d'un statut socio-économique plus élevé. Chez les femmes, on constate un risque trois fois plus élevé concernant le cancer du col de l'utérus.
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Comment expliquer ces chiffres ?
Ces résultats ont poussé les auteurs de l'étude à chercher des explications quant à ces inégalités. Ainsi, ils ont poursuivi leurs recherches pour en arriver à la conclusion suivante : les coutumes, les interactions sociales et les comportements impactent l'exposition aux facteurs de risques des cancers.
À tout cela, les chercheurs du CIRC ajoutent l'accès à des programmes de dépistage, à des diagnostics précoces et, bien sûr, à des traitements. Car ces éléments sont déterminants en termes d'évolution de la maladie. En effet, plus les cancers sont traités tardivement, plus le risque de décès est élevé.
À savoir que l'Institut National du cancer a déjà dévoilé quelques chiffres pour 2023. 433 136, c'est le nombre estimé de nouveaux cas de cancer pour cette année, en France métropolitaine. 245 610 concerneraient des hommes et 187 526, des femmes. Ainsi, depuis trois décennies, le nombre de nouveaux cas augmente chaque année.