Une famille strasbourgeoise a récemment lancé un appel pour rechercher des bénévoles qui accepteraient de donner un peu de leur temps pour jouer avec leur fils autiste de 3 ans.
Abdallah cherche partenaire de jeu désespérément !
Autiste, ce petit garçon de 3 ans aimerait en effet pouvoir jouer avec d’autres personnes, afin de s’instruire tout en s’amusant.
C’est du moins l’avis de ses parents qui ont lancé un appel en ce sens, en placardant des affichettes dans leur quartier de Wacken, à Strasbourg (Bas-Rhin).
Depuis la fin du mois de mai, Foued, le papa, recherche ainsi des personnes, âgées d’au moins 16 ans, qui auraient du temps à consacrer à son fils, pour le stimuler au maximum.
Les parents du petit Abdallah, 3 ans, recherchent des bénévoles pour jouer avec leur fils
Les parents d’Abdallah - atteint d’un trouble du spectre autistique (TSA) qui « l’empêche de se socialiser » - ont même déjà tout prévu puisqu’ils ont aménagé une pièce dédiée à ces activités, dans leur maison.
L’idée leur est venue après avoir eu vent de méthodes de travail alternatives, développées au sein de l’association AEVE (Autisme espoir vers l’école), dont la présidente préconise une prise en charge quotidienne des jeunes autistes par des bénévoles, afin de leur permettre de se développer comme n’importe quel les enfants de leur âge.
Une méthode que l’intéressée a notamment mise en pratique avec son petit-fils, comme le raconte Foued, au micro de nos confrères de France 3.
« À travers cette méthode de travail (…) elle a réussi. C’est exceptionnel, je ne dis pas que c’est la norme, mais elle avait réussi à éveiller son petit-fils. À tel point qu’aujourd’hui, c’est quelqu’un qui a son bas, conduit… qui a une vie normale », explique ainsi le père de famille.
Convaincus par cette approche, Foued et sa femme ont donc décidé de faire une pause dans leur carrière respective pour s’occuper à plein temps d’Abdallah, mais ils ont besoin de bénévoles afin de maintenir leur fils en éveil.
D’où cet appel lancé via ces affiches placardées sur les arrêts de bus mais également relayé sur Facebook.
« La mission première est de jouer avec lui dans notre salle de jeux aménagée à la maison, avec des jeux spécifiques. Il y a un suivi avec une psychologue à travers une caméra - et aussi pour raisons de sécurité - pour guider les bénévoles (...) Il faut avoir un bon contact avec l'enfant. Aimer les enfants et jouer avec. Vraiment partager un moment de joie pour qu'Abdallah soit dans de bonnes conditions et puisse voir et apprendre à travers l'autre », explique Foued.
« Il en faut 35 minimum (des bénévoles) pour remplir une semaine. De lundi à 9 heures, au dimanche à 18 heures. Mais on a des bénévoles, juste des promesses de bénévolat. Et il faut prendre en compte que les gens ont leur vie. Même si on a 35 bénévoles, les gens ne pourront pas tous se caler aux mêmes horaires. On en aura peut-être dix qui ne pourront venir que le mercredi après-midi. Il en faudra peut-être une centaine, l'objectif n'est pas le nombre, mais de remplir le planning », précise-t-il.
Le message est passé !