Un projet porté par un botaniste français devrait bientôt permettre devrait bientôt permettre l'implantation d'une forêt primaire et sauvage en Europe.
Il fut un temps, qui paraît aujourd’hui révolu, où seule la nature régnait sur la Terre. Une époque où la végétation, encore épargnée par l’activité humaine, s’étirait sur des centaines et des centaines de kilomètres.
De gigantesques forêts verdoyantes et à la structure aussi vaste qu’anarchique s’étendaient en effet à perte de vue, offrant un véritable jardin d’Eden à la faune et la flore qui s’y développaient en harmonie, contribuant ainsi à l’essor et à l’équilibre de la biodiversité.
De nos jours, bon nombre d’écologistes souhaitent implanter ce type de forêts, vierges de toute gestion humaine, à divers endroits du monde afin de relancer une forme de cercle vertueux.
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« Il faudra plusieurs siècles pour que cette forêt se constitue »
C’est notamment le cas du célèbre botaniste français Francis Hallé qui a toujours souhaité planter les germes d’une forêt primaire et de la laisser se développer durant des siècles à l’écart des Hommes.
Ce projet un peu fou, que beaucoup de détracteurs considéraient comme utopique, devrait prochainement voir le jour.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, il n’existe qu’un seul domaine forestier de ce type en Europe, lequel se trouve en Pologne ! Celui imaginé par Francis Hallé pourrait donc devenir le second sur le Vieux continent.
Spécialiste des plantes tropicales, l’octogénaire auteur de l’ouvrage « Plaidoyer pour l’arbre » souhaite avec ce projet contribuer à la renaissance de certaines espèces tout en absorbant du dioxyde de carbone.
Son initiative, qui représente une chance merveilleuse pour l’environnement et la biodiversité, a été saluée et encouragée par l’Union européenne.
D’une taille de 60 000 hectares, la future forêt se situera sur une plaine à cheval sur plusieurs pays d’Europe, mais son emplacement exact n’a pas encore été déterminé.
Un vaste chantier qui nécessitera un passage de relais à travers le temps, de générations en générations.
« Pour moi, il est très important que ce projet soit intergénérationnel. Il faudra plusieurs siècles pour que cette forêt se constitue, tout dépend de ce qui existera déjà. Il faut 1 000 ans lorsque l’on part d’un sol nu », explique ainsi l’intéressé, lequel précise par ailleurs qu’aucun arbre ne sera abattu, que la chasse y sera interdite et que « tout un budget sera consacré à la surveillance et à la protection des lieux ».
Une formidable initiative qu’on ne peut que saluer et soutenir !