Un chauffeur de bus a été licencié pour avoir effectué des « arrêts sauvages » en déposant des élèves devant chez eux, par mesure de sécurité. Pour le soutenir et demander sa réintégration, une pétition a été créée et a déjà récolté plus de 56 000 signatures.
Il y a quelques jours, en Haute-Vienne, un chauffeur de bus a été licencié pour faute grave. La raison ? Le chauffeur, Damien Tabard, a déposé une élève devant chez elle plutôt qu’à l’arrêt de bus, pour lui éviter d’emprunter une route de campagne jugée dangereuse.
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Sans le chauffeur, la jeune fille aurait dû marcher 650 mètres sur une route sinueuse en pleine nuit, sans trottoir, ni éclairage, ni marquage au sol.
« Je l’ai signalé plusieurs fois, mais rien n’a été fait, a expliqué le chauffeur. Du coup, j’estimais que je devais m’adapter. On me reproche des arrêts sauvages mais pour moi, ce sont des arrêts de sécurité. »
Une pétition en soutien au chauffeur
Son licenciement a provoqué l’indignation des habitants du village et récemment, une pétition a été lancée pour soutenir Damien Tabard. Damien Maudet, député NUPES, invite les personnes qui le souhaitent à signer cette pétition qui demande la réintégration du chauffeur de bus.
« Nous prions le gérant de bien vouloir réintégrer ce chauffeur qui a simplement fait preuve de bons sens en ces temps où l’insécurité augmente considérablement et qui est apprécié par tous les parents d’élèves », peut-on lire sur la pétition.
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En seulement quelques jours, cette pétition a déjà récolté plus de 56 000 signatures.
Il conteste son licenciement
Selon le député Damien Maudet, la région refuserait de déplacer cet arrêt de bus dangereux. Cependant, la région Nouvelle-Aquitaine affirme n’avoir jamais reçu de demande avant la médiatisation de cette affaire.
« S’il y avait eu un accident grave à cet endroit, on m’aurait demandé ce que je fais pour la sécurité des enfants », s’est défendu Renaud Lagrave, vice-président en charge des transports.
Le chauffeur de bus a quant à lui décidé de contester son licenciement et sera reçu au tribunal des Prud’hommes de Limoges.