À l’heure actuelle, le niveau de l’eau augmente chaque année de trois millimètres, contre 1,8 millimètre en moyenne par an au cours du XXe siècle. Pollution et fonte des glaces pourraient cependant le faire grimper à dix millimètres par an d’ici quelques années, d’après le PNAS, l’académie nationale des sciences des États-Unis. En 2100, le niveau de la mer aura augmenté de plus de 60 centimètres, mettant en péril les villes situées sur les littoraux.
Lorsque les scientifiques du PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) parlent d’une hausse annuelle de plus du double de millimètres du niveau de l’eau, ceux-ci parlent d’« estimation prudente ». Comme nous vous en parlions récemment, la fonte des glaces entraîne déjà des conséquences désastreuses pour les animaux, les ours polaires en pâtissant énormément, avec une nutrition de plus en plus difficile. Mais ce sera bientôt nous, hommes et femmes, qui en paierons le prix. L’augmentation du niveau de l’eau pourrait compromettre nos réserves d’eau potable avec une intrusion de l’eau salée dans les aquifères, sans parler des villes littorales qui seront inondées, submergées de plus en plus d’année en année. Les ondes de tempêtes balaieront les habitations, notamment en Asie du Sud et dans les îles.
L’émission de gaz à effet de serre entraîne une augmentation de la température de l’eau, impliquant une hausse de son niveau global, à savoir près de 7 centimètres en 25 ans, comme le souligne L’Express. Steve Nerem, l’un des auteurs de l’étude, accessoirement spécialiste dans le niveau de la mer de l’Université de Boulder, dans le Colorado, rappelle à juste titre à Inside Climate News que la dernière fois que la température de la planète a été aussi élevée, il y a 125 000 ans, le niveau de l’eau était supérieur de 6 mètres.
Nerem ajoute que si beaucoup de climatosceptiques ne veulent rien faire pour l’environnement parce qu’ils ne croient pas exactes les modélisations des scientifiques, cette étude s’appuyant sur des observations de données recueillies par satellite pendant 25 ans vient confirmer les simulations effectuées par ordinateurs jusqu’à présent. L'étude valide complètement les modélisations effectuées précédemment, et alerte plus que jamais les scientifiques. L’Antarctique et le Groenland, et leur rapide fonte des glaces, demeurent les plus grosses sources d'angoisse actuellement.
Selon les propos rapportés par Inside Climate News de Sally Brown, experte dans la montée du niveau de la mer de l’Université de Southampton, il est urgent de reconnaître l’accélération de la montée du niveau de l’eau « pour les communautés vulnérables vivant dans des zones côtières basses, à l’instar des petites îles ou des régions deltaïques, qui pourraient avoir de grosses difficultés à s’adapter sans aide internationale ».