L’histoire de Bambi va être réadaptée au cinéma et la sortie de ce film ne fait pas l’unanimité. L’association animaliste PAZ dénonce de mauvaises conditions d’élevage des animaux et se mobilise contre la sortie du film.
L’histoire de Bambi a été rendue publique par Walt Disney mais à la base, il s’agissait d’un roman écrit par Felix Salten en 1923. Si vous l'avez déjà vu, vous avez sans doute compris que cette histoire dénonce le sort réservé aux animaux sauvages victimes de la chasse et du braconnage. Ce roman et son adaptation ont marqué les esprits, notamment celui de ce braconnier récidiviste, condamné à regarder Bambi une fois par mois en prison.
Récemment, le réalisateur Michel Fessier a décidé de réadapter cette histoire au cinéma. Pour cela, il a fait appel à de vrais animaux comme un faon, un lapin, un cerf, une biche ou encore un hibou.
Cependant, la sortie de ce film ne fait pas l’unanimité puisque la production est accusée d’utiliser des animaux sauvages retenus en captivité pour les besoins du film.
“Pour quelques minutes à l’écran, les animaux sont privés de leur liberté toute une vie et subissent la violence du dressage. Alors même qu’il existe des alternatives techniques pour représenter les animaux à l’écran (images de synthèse, animatronique, extraits vidéo issus de banque d’image…)”, explique Amandine Sanvisens, co-fondatrice de l’association PAZ, à France Info.
Crédit photo : Mylène Farmer / YouTube
Des animaux en captivité
Selon l’association PAZ (Projet Animaux Zoopolis), le film “trompe le public à plusieurs reprises” et est “une belle histoire avec des animaux malheureux”.
“L’histoire de Bambi appelle à l’empathie envers les animaux. C’est tout le contraire que d’emprisonner des animaux pour du divertissement. Felix Salten a écrit plusieurs romans animaliers dont “Bêtes captives”. Ce livre est foncièrement anti-captivité ! Felix Salten fait s’exprimer les différents animaux captifs d’un zoo : ils répètent leur profonde tristesse, leur mal-être et même leur colère vis-à-vis des humains qui les emprisonnent. Sachant cela, il est choquant et révoltant qu’un film reprenne son oeuvre en ayant recours à la captivité animale”, accuse l’association.
Crédit photo : Mylène Farmer / YouTube
Selon l’association, les conditions de détention des animaux “ne répondent pas à leurs besoins, que ce soit en termes d’espace, de dépenses physiques”. Pour ces raisons, l’organisme a décidé de se mobiliser contre la sortie du film, prévue le 16 octobre prochain. Elle a notamment lancé une pétition pour déprogrammer l’avant-première à Montreuil. Ce jeudi 9 octobre, les membres de l’association se sont rendus devant un cinéma nantais pour distribuer des tracts et alerter les spectateurs sur l’exploitation animale dans le film.
Crédit photo : @paz_zoopolis / X
De son côté, la production du film se défend. Selon Alexie Lorca, la maire adjointe déléguée à la culture à la ville de Montreuil, Bambi aurait été sponsorisé par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). Un fait affirmé par l’association qui avoue soutenir le film qui, selon elle, “sensibilise à la vie sauvage”. De son côté, la LPO assure que les animaux “n’ont subi aucune maltraitance” durant le tournage. Affaire à suivre…
