Il ne reste plus que deux seuils limites à la Terre depuis qu’un septième vient d’être franchi, et c'est une très mauvaise nouvelle.
La planète vient-elle de franchir un nouveau seuil d’alerte concernant sa stabilité ? Selon un triste rapport dévoilé par le Potsdam Institute for climate impact research (PIK) et publié le 23 septembre, la Terre s’apprête à franchir une septième de ses neuf limites. Les scientifiques sont formels, ce cap est désormais « inévitable ».
Établies il y a quinze ans par les scientifiques, les « limites planétaires » sont des seuils physiques que la Terre ne doit pas dépasser afin de rester dans une « zone de fonctionnement sûre ». Six limites ont déjà été franchies en quinze ans : le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, la quantité de produits chimiques synthétiques comme le plastique, la raréfaction de l’eau douce et l’équilibre du cycle de l’azote, énumère le site BFMTV.
Cette fois-ci, le seuil concerne l’acidification des océans qui devrait être franchie « dans un avenir proche ».
Quels risques pour la planète ?
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Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? L'acidification de l’océan entraîne une diminution du pH de l’eau de mer. En diminuant, le pH devient nocif pour l’écosystème que cela soit les coquillages, les coraux, les planctons.... De cette façon, ce sera bientôt toute la chaîne alimentaire qui en sera impactée.
Comment se forme l’acidification des océans ? Ces derniers absorbent le dioxyde de carbone (CO2) qui se trouve dans l’air. Selon le site des Nations Unies, l’océan absorbe « 25% des émissions de dioxyde de carbone et capte 90 % de l'excès de chaleur généré par ces émissions » et est plus performant que les forêts. Le taux de CO2 ne cesse d’augmenter dans l’atmosphère dès lors, la capacité d’absorption de l’océan se sature.
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« Même si l'on réduit rapidement les émissions, un certain niveau d'acidification continue peut être inéluctable du fait du CO2 déjà émis et du temps de réponse du système océanique », prévient Boris Sakschewski, co-auteur du Planetary Health Check, chargé d’effectuer les bilans de santé annuels de la Terre.
Les deux dernières limites qui n’ont pas encore été franchies sont l’état de la couche d’ozone et la concentration de particules fines. Pour tenter d’éviter que les choses empirent, les scientifiques tentent de sensibiliser le grand public et les politiques.