Cette semaine, la tempête Ciaran est attendue de plein fouet sur les côtes françaises et à l’intérieur des terres. Mais pourquoi toutes les tempêtes portent-elles des prénoms et qui leur attribue ces derniers ?
Avez-vous déjà remarqué que les tempêtes portent des prénoms ? On se souvient en effet hélas tous de Lothar et Martin, en 1999 ou de Xynthia en 2010. Toutes portaient un nom qui est resté dans les mémoires. Et cette règle est toujours d'actualité.
La France se prépare à être touchée par la tempête Ciaran dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 novembre sur les côtes du nord-ouest et dans l’intérieur des terres. Ciaran succède ainsi à Céline, la précédente tempête qui a touché le pays. Et c’est comme cela depuis des années. Y compris chez nos voisins européens.
Depuis 1954, c’est l’Université libre de Berlin qui avait pour habitude de nommer les tempêtes comme Xynthia, Petra ou Dork, rappellent nos confrères de La Dépêche. Mais depuis quelques années, ce sont quatre pays et leur service météorologique respectif qui attribuent conjointement les prénoms : l’AEMET (Espagne), l’IPMA (Portugal), l’IRM (Belgique) et bien-sûr Météo-France. Il y a deux ans, le Luxembourg rejoignait la liste.
Pour cette saison 2023-2024, de petits nouveaux (dont on se serait bien passé) ont fait leur entrée : Céline, Domingos, Karlotta, Wilhelmina, Hipolito, Pierrick, Renata…
« Donner un nom aux tempêtes permet de communiquer plus efficacement »
Crédit photo : Sven photographies/ iStock
Cette semaine, c’est au tour de Ciaran, un prénom d’origine gaélique qui signifie « petit homme sombre ». En Europe, lorsqu’une tempête touche un pays le premier, c’est le service météorologique du pays en question qui attribue le prénom. Ciaran étant un prénom courant en Irlande, on peut donc en déduire que la tempête a d’abord touché l’île. Les pays touchés ensuite doivent également appliquer ce nom.
« Donner un nom aux tempêtes permet de communiquer plus efficacement à l'approche d'un phénomène de vent violent, souligne Météo-France. Le système de dénomination de tempêtes a déjà été mis en place avec succès en 2016 par le Royaume-Uni et l'Irlande, rejoints depuis par les Pays-Bas. Des sondages dans ces deux pays avaient montré que la population était beaucoup plus attentive aux consignes de sécurité quand la menace de vent fort est clairement identifiée comme reliée à une tempête nommée ».
En effet, il est plus facile de retenir un prénom qui s’inscrira dans l'inconscient collectif qu’une simple date.