Cette nouvelle étude apporte des précisions beaucoup plus préoccupantes qu’on ne le pensait concernant la présence de nanoparticules dans les bouteilles en plastique.
D’après une dernière étude publiée lundi 8 janvier dans le Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), les bouteilles d’eau en plastique contiennent 100 fois plus de particules de plastique qu’estimé jusqu’à maintenant.
L’impact des nanoparticules de plastique sur la santé reste méconnu à cause du trop peu d’études réalisées sur le sujet. Cependant, les substances toxiques qu’elles transportent, comme le bisphénol, sont soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens et d’avoir des effets indésirables sur plusieurs organes du corps humain comme les reins ou le foie.
Grâce à une nouvelle technique de laser, les chercheurs de l’Université de Columbia, à New York, ont analysé trois marques d’eau différentes gardées anonymes. « Nous pensons que toutes les eaux en bouteille contiennent des nanoplastiques, donc en mettre certaines en évidence pourrait être considéré comme injuste », explique Beizhan Yan, co-auteur de l’étude, à l’AFP.
L’eau du robinet est à privilégier avant d’être à son tour testée
Les conclusions sont éloquentes : chaque litre d’eau analysé contenait entre 110.000 et 370.000 particules dont 90% étaient des nanoplastiques. Les 10% restants étant des microplastiques dont la taille est supérieure et plus facilement détectables.
Crédit photo : Liudmila Chernetska/ iStock
Ainsi, c’est une moyenne de 240.000 particules de plastique par litre d’eau testé qui ont été comptabilisées dans ces bouteilles. Un chiffre inquiétant puisque les nanoparticules de plastique, de par leur petite taille, peuvent entrer dans le système sanguin et certains organes comme le cœur ou le cerveau.
« Si les gens sont inquiets à propos des nanoplastiques dans l'eau en bouteille, il est raisonnable de considérer des alternatives, comme l'eau du robinet », suggère encore Beizhan Yan. Malgré tout, le chercheur ne recommande pas de ne pas consommer de l’eau en bouteille, surtout quand cela est nécessaire.
Par ailleurs, les auteurs de l’étude précisent également vouloir tester l’eau du robinet qui elle aussi contient des microplastiques mais en bien moindre quantité qu’en bouteille.