C’est une image bien triste de Venise qui pourtant, tous les ans à la même époque, fait face à une marée basse. Cette année, le phénomène est plus long que d’habitude.
Crédit photo : Reuters
La marée basse est fréquente entre les mois de janvier et de février dans la Cité des Doges. Les canaux sont à sec, les gondoles restent à quai, et la ville au célèbre carnaval masqué doit se réorganiser.
C’est le cas des secours qui, en temps normal, utilisent les canaux mais qui sont contraints d’effectuer leurs déplacements à pied en ce moment. Un problème de taille qui fait perdre beaucoup de temps aux secouristes, notamment obligés de transporter les patients à bout de bras.
« La situation environnementale rend encore plus compliquée la gestion des secours dans la lagune, et particulièrement dans le centre historique. Il faut souvent s'arrêter loin du point d'intervention et poursuivre à pied, et dans beaucoup de cas, nous avons dû transporter le patient dans nos bras. Les secours sont encore garantis, mais avec beaucoup plus de difficultés », explique Paolo Rosi, responsable du service des urgences, au média Corriere della Sera.
Une sécheresse qui sévit partout en Europe… en février
Crédit photo : Marco Sabadin-Vision
Cette situation exceptionnelle de par sa durée s’inscrit alors que l’Europe connaît une sécheresse anormale pour un mois de février. Tout comme la France, l’Italie est privée de pluie, « du jamais vu en hiver », selon Météo France. En résulte un assèchement des sols et des marées, comme celles de l’Adriatique qui borde Venise.
À cause de la pleine Lune, le niveau de la marée risque de se retrouver « en dessous du niveau de danger pour la navigabilité de certains canaux, c'est-à-dire en dessous de 60 centimètres », indique le quotidien italien.
Outre ces difficultés qu’impose cette incroyable marée basse, l’odeur que dégagent les canaux de Venise est insupportable pour les habitants. Ce phénomène doit encore durer plusieurs jours et devrait prendre fin ce vendredi.
Crédit photo : Marco Sabadin-Vision
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