Et si les hologrammes représentaient l'avenir de la formation médicale ? C'est en tout cas ce que pense un célèbre hôpital universitaire anglais qui a développé une technique novatrice. Précisions.
C’est une première qui pourrait révolutionner l’enseignement de la médecine !
Des médecins ont soigné un patient… virtuel dans un hôpital britannique, rapporte le site Futura Science.
Ce détail peut sembler futile voire grotesque aux yeux de certains, mais il s’agit en réalité d’une prouesse susceptible d’améliorer grandement la formation des internes.
Crédit photo : Cambridge University Hospitals
Ces médecins ont soigné un patient… virtuel
Il faut savoir en effet que la pandémie de Covid-19 a chamboulé les certitudes du milieu médical, à tel point que les hôpitaux ont dû repenser leur manière d’enseigner.
L’apparition de patients sous forme d’hologrammes, destinés à servir de « cobayes » aux étudiants afin qu’ils se perfectionnent, fait partie de cette refonte de l’enseignement de la médecine.
La technique se développe actuellement au sein de l’hôpital universitaire Addenbrooke de Cambridge, en Angleterre, où le premier patient vient donc d’être soigné.
Équipés d’un casque virtuel muni de l’application de formation en réalité mixte (Microsoft HoloLens), les futurs médecins, s’entraînent ainsi en suivant un scénario médical conçu au préalable par l’université.
Le tout premier module créé est axé sur les maladies respiratoires les plus fréquentes ainsi que sur la gestion des urgences. Des thématiques plus que jamais d’actualité avec le contexte sanitaire que l’on connaît.
Avec l’application HoloScenario, c’est tout un environnement médical réaliste qui est recréé pour que les étudiants soient vraiment mis en situation. Leurs choix affectant bien sûr la suite du scénario.
De leur côté, les formateurs peuvent adapter le programme en temps réel, en intégrant par exemple une réaction spontanée du patient, suite à une décision médicale, mais ils peuvent également enregistrer les conversations entre les médecins afin de les étudier par la suite pour éventuellement corriger quelques défauts.
Un procédé qui n'est pas pour déplaire aux étudiants !
« Tout au long du cursus à l'école de médecine, nous avions des mises en situation où des acteurs intervenaient en tant que patients. Avec la pandémie, tout cela s'est changé en interactions basées sur les tablettes en raison du risque que représentait le virus. Avoir un patient hologramme que l'on peut voir, entendre et avec lequel on peut interagir est vraiment excitant et fera vraiment une différence dans l'apprentissage des élèves », explique ainsi Aniket Bharadwaj, l'un des premiers étudiants en médecine ayant eu le privilège de tester le dispositif.
Tout comme lui, de nombreux médecins en formation pourraient ainsi voir leur formation évoluer en ce sens dans un avenir proche.