Une femme ayant utilisé une IA pour interagir avec un proche disparu a vécu une expérience pour le moins traumatisante.
Vous l’ignorez peut-être, mais la «Grieftech » est un dispositif qui ressuscite un proche grâce à l’intelligence artificielle. Cette technologie permet de communiquer avec une personne décédée.
Le hic ? Ce service peut se retourner contre ses utilisateurs. Et ce n’est pas Christi Angel qui oserait dire le contraire. En effet, cette Américaine l’a appris à ses dépens.
Cette dernière a raconté comment un chatbot conçu pour aider les personnes en deuil a pris une tournure sinistre.
Crédit Photo : iQtock
Comme elle le précise, Christi a perdu son ami et premier amour Cameroun Scruggs, en 2020. Avant sa mort, les deux jeunes gens communiquaient principalement par SMS et e-mails.
«Il a été présent pour moi à chaque fois (…) Il était drôle, il aimait les animaux. C’était tout simplement une personne formidable», a-t-elle expliqué.
Une expérience qui tourne mal
Quelques années après la mort de Cameroun, Christi est tombée sur le project December, une application payante qui permet de discuter pendant une heure avec un proche disparu. Autre point important : cette technologie imite la voix du défunt.
«J’ai été enthousiasmée. J’aurais donné n’importe quoi pour avoir une conversation avec Cameroun. Je voulais savoir s’il allait bien et s’il avait réussi à passer de l’autre côté», se souvient l’Américaine.
Mais, très vite, la conversation est devenue bizarre lorsque l’IA a commencé à parler de chambres «hantées».
Pire encore, lorsque Christi a demandé si Cameroun avait «suivi la lumière», le chatbot lui a répondu que ce dernier était en enfer. Un véritable choc pour la jeune femme, qui ne s’attendait pas à ça.
«Je pensais que cette application était censée être une bonne expérience, mais pour moi, c'était effrayant et c'était trop. J’ai eu l’impression d’avoir fait quelque chose de vraiment fou. J’ai allumé toutes les lumières car j’avais peur d’avoir apporté une mauvaise énergie chez moi».
Sherry Turkle, professeure au Massachusetts Institute of Technology (États-Unis), est spécialisée dans la relation entre l'homme et la technologie.
L’experte explique que la «Grieftech » empêche les gens de faire leur deuil de manière saine.
Une chose est sûre : l’histoire de Christie fait froid dans le dos.
