Après avoir perçu un salaire de la SNCF pendant deux ans alors qu’il n’y travaillait plus, un ancien employé doit désormais rembourser son dû, qui s’élève à 38 000 euros.
Si vous recevez un jour de l’argent en trop de la part de votre employeur, prenez garde : vous devrez sûrement lui rembourser un jour. C’est ce qui est arrivé à un ancien employé de la SNCF âgé de 33 ans. Après avoir travaillé pendant huit ans pour la société ferroviaire en tant que référent technique produits électriques, le jeune homme a décidé de reprendre ses études.
Après avoir obtenu une “autorisation d’absence sur le temps de travail” de la part de son employeur, le trentenaire a suivi une licence de sciences, technologies et santé. À la fin du mois de septembre, au début de son premier semestre, l’étudiant a découvert avec surprise qu’il continuait d’être payé par la SNCF alors qu’il n’y travaillait plus. Honnête, il a décidé d’avertir la société.
“J’ai prévenu mon ancien chef qui m’a dit que la direction allait s’en rendre compte rapidement”, a expliqué le jeune homme.
Ainsi, l’ancien cheminot n’a pas accepté ce salaire sans rien dire et a tenu à prévenir ses supérieurs. Cependant, les mois ont passé et rien n’a changé, l’étudiant a continué d’être payé tous les mois, et ce pendant deux ans.
38 000 euros à rembourser
Cependant, la SNCF s’est rendue compte de son erreur deux ans plus tard et aujourd’hui, elle demande à son employé de rembourser son dû, soit la somme de 37 000 euros. De l’argent que l’étudiant n’a plus aujourd’hui car il lui a permis de payer ses études, d’une valeur de 15 000 euros.
“Ils ont mis deux ans pour le voir. Et aujourd’hui, ils me mettent une pression dingue”, affirme l’employé.
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La décision de la SNCF a été portée devant les Prud’hommes car selon Sandra Galissot, avocate, “l’erreur ne suffit pas à s'exonérer du remboursement”. En attendant, l’ancien employé affirme avoir déjà effectué plusieurs virements de 200 euros pour régler sa dette à la SNCF en faisant des petits boulots.
“Je livre avec Uber Eats pour gagner de l’argent en parallèle de mes études”, a-t-il expliqué.
Il espère maintenant trouver une solution à l’amiable avec la SNCF pour arranger la situation.