Au Québec, un professeur d’art est visé par une enquête pour une raison déconcertante : dans le plus grand des secrets, il a mis en vente les dessins réalisés par ses élèves pour gagner de l'argent.
Nous avons tous déjà tapé notre nom sur Google pour voir ce que l’on trouvait à propos de nous sur internet. C’est en faisant cette expérience que plusieurs collégiens du Westwood Junior High School, un collège situé à une vingtaine de kilomètres de Montréal, ont découvert qu’ils étaient victimes d’usurpation. En tapant leur nom sur internet, ils ont trouvé des dessins qu’ils avaient réalisés lors de leurs cours d’art plastique. Ces œuvres d’art ont été mises en vente par leur professeur sans leur accord.
Ainsi, ce professeur d’art a utilisé les dessins réalisés par ses élèves pour se faire de l’argent. Sur le site internet de l’enseignant, certains dessins étaient vendus au prix de 118 dollars canadiens, soit environ 80 euros. Les titres donnés aux dessins faisaient référence aux noms des enfants comme “L’effrayant portrait de Marina” ou “L’effrayant portrait de Henry”. Au total, près de 100 œuvres ont été mises en vente.
Il vend les dessins de ses élèves
En plus de cela, les dessins des enfants étaient vendus sur d’autres sites qui les reproduisaient sur des tasses de café, des t-shirts et des coques de portables. Ces produits étaient ensuite vendus entre 24 et 40 dollars canadiens. L’occasion pour le professeur de se faire encore plus d’argent, le tout sans prévenir ses élèves.
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En découvrant cette supercherie, les enfants ont été choqués, tout comme leurs parents.
“Imaginez votre fils de 13 ans vous raconter, au retour de l’école, que son professeur d’art vend le travail de ses élèves pour 94 dollars et sans le leur dire ? C’est complètement fou ! C’est difficile à croire que le professeur se soit dit qu’il avait le droit d’utiliser et d’exploiter ces enfants et leur travail artistique pour ses propres finances”, a affirmé un parent d’élève.
De son côté, l’enseignant n’a pas souhaité réagir face à cette affaire. Sur son site internet, le professeur se décrit comme “un étudiant en art de longue date”, dont les œuvres figureraient dans des collections privées au Canada, aux États-Unis, en Espagne et en Italie. Au courant de la situation, le collège affirme “prendre ces accusations très au sérieux” et a ouvert une enquête.