Ce mardi 18 juin, un texte de Simone Weil était au programme de l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Cependant, de nombreux candidats ont confondu la philosophe avec Simone Veil, ancienne ministre de la santé.
Les épreuves de baccalauréat suivent leur cours et ce mardi 18 juin, c’était le redouté examen de philosophie qui attendait les candidats. Comme chaque année, trois sujets étaient proposés dont un extrait de l’ouvrage “La condition ouvrière” de Simone Weil. Ce texte a été publié en 1943 et compile un ensemble d’écrits philosophiques sur la situation des ouvriers à cette époque.
Si la philosophe Simone Weil était au programme cette année en philosophie, certains lycéens ne se sont pas montrés assez attentifs. En effet, ils ont été nombreux à confondre Simone Weil… et Simone Veil, l’ancienne ministre de la Santé connue pour avoir défendu et dépénalisé l’IVG. Un parcours de vie qui n’a rien à voir avec celui de Simone Weil.
Grande confusion au bac
La philosophe était une militante qui a mené une étude sociale sur la condition ouvrière. Elle a notamment participé à la guerre d’Espagne aux côtés des républicains pour dénoncer la violence subie par les ouvriers. Elle a également pris position contre le nazisme dans plusieurs écrits avant de mourir de la tuberculose en 1943, date à laquelle est paru son ouvrage “La condition ouvrière”.
Dans l’introduction de leur analyse de texte, de nombreux candidats au baccalauréat se sont donc trompé en citant le parcours de Simone Veil et en insistant sur son combat pour légaliser l’avortement, plutôt que celui de Simone Weil. Ils sont nombreux à s’être rendus compte de leur erreur en sortant de leur salle d’examen, comme le prouvent de nombreux témoignages recueillis par Le Figaro : “Dans l’introduction, j’ai expliqué qu’elle s’était battue pour l’IVG. Je pense qu’on sera beaucoup à avoir fait l’erreur”, “Quand ma prof va apprendre ça, elle va me tuer ! Ça ne me vaudra certainement pas un hors sujet mais j’ai peur de perdre quelques points”, “La honte, je me suis trompé avec Simone Weil et Simone Veil !”, “Moi qui pensais que Simone Weil et Simone Veil étaient la même personne et qu’ils avaient fait une faute de frappe”, ont commenté les lycéens.
Un piège qui prouve que l’épreuve de philosophie est toujours aussi redoutable pour les candidats du baccalauréat.