Un papa a pu retrouver de vieilles photos de son fils, qu’il croyait perdues, grâce à un étonnant samaritain.
À l’ère du tout numérique, découvrir de vieux négatifs photographiques est toujours une expérience fascinante qui témoigne d’une époque pas si lointaine, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
Théophile Baye, un photographe originaire de Tarbes (Hautes-Pyrénées), peut en témoigner.
Crédit photo : Théophile Baye
En faisant de l'urbex, il met la main sur de vieilles photos de famille et parvient à retrouver cette dernière
Ce passionné d’urbex a ainsi retrouvé une pellicule vieille de près de 20 ans, lors de l’une de ses expéditions urbaines, menée le 1er mai dernier dans une ancienne usine de Séméac, aujourd’hui désaffectée.
Suite à cette découverte, il s’est alors mis en tête de retrouver les personnes visibles sur les photos pour les leur restituer, enfreignant par la même occasion l’une des règles de base de l’urbex, qui est de ne jamais repartir avec un objet aperçu lors d’une exploration.
« Je découvre alors le Noël d’une famille, avec le papa, la maman et les grands-parents, avec des vêtements des années 1990-2000. C’est fou que cela ait survécu à l’épreuve du temps, cela m’intrigue, donc je décide de publier, le 18 mai, quatre photos sur un groupe Facebook des Hautes-Pyrénées en racontant toute l’histoire », détaille ainsi le photographe dans les colonnes du Parisien.
Bien qu’il connaisse le pouvoir de la solidarité des réseaux sociaux, il ne se doute alors pas une seconde que son initiative va rapidement fonctionner, en faisant le bonheur de toute une famille.
À peine postées, les photos (qui datent de 2005) mettent en effet la puce à l’oreille de trois internautes qui reconnaissent leur patron, Fabrice Marcel et s’empressent de le prévenir. Aussitôt informé, ce dernier contacte Théophile qui lui envoie ensuite les clichés en version numérique.
Crédit photo : Théophile Baye
« Revoir ces photos, dix-huit ans après, sans savoir qu’on les avait perdues, cela fait quelque chose (…) Il y avait un centre Kodak à cet endroit, peut-être que nous avions oublié cette pellicule », suggère Fabrice Marcel.
« C’était émouvant de voir ces clichés de mon fils, qui, le lendemain de leur restitution, allait fêter ses 18 ans. Je lui ai donc offert les photos », indique l’intéressé, encore tout ému.
Une émotion d’autant plus particulière pour lui qu’il s’agissait du tout premier Noël avec son fils, quelque temps après sa naissance.
Dans les prochaines semaines, Fabrice Marcel devrait pouvoir récupérer les négatifs égarés car Théophile Baye lui en a fait la promesse.
