Face à la flambée des prix du carburant, un serveur vivant en Haute-Loire a eu une idée insolite pour économiser ses trajets : une fois par semaine, il va au travail à cheval.
Crédit photo : Louis Geneix
Louis Geneix est un jeune homme qui vit en Haute-Loire et qui travaille dans un restaurant à Yssingeaux. Habituellement, le serveur se rend à la brasserie en voiture, à bord de sa Clio. Cependant, depuis que les prix du carburant sont en hausse, le jeune homme a décidé de changer de moyen de transport pour économiser son essence. En effet, le prix de son plein a doublé en l’espace de quelques mois. Pour des raisons économiques, Louis a donc décidé d’utiliser sa voiture moins souvent.
Le jeune homme gagne un salaire de 1 200 euros net pour 35 heures de travail par semaine. En voyant le prix du gasoil augmenter de jour en jour, il s’est rapidement inquiété pour sa situation financière.
« J’en étais à me demander si je pouvais aller travailler, voir si ça allait être rentable, avec les dépenses qu’on a pour s’y rendre. C’est vraiment la question que je me posais », a-t-il confié.
Comme Louis travaille dans le monde de la restauration, ses heures de travail sont entrecoupées de pauses, ce qui le contraint à faire plusieurs allers-retours par jour entre son domicile et son lieu de travail. Quand il est de service le midi et le soir, il doit faire deux allers-retours chaque jour, ce qui peut rapidement faire baisser le niveau de l’essence.
Il va au travail à cheval
Pour moins utiliser sa voiture, Louis a décidé de se rendre à son travail… à cheval ! Le serveur est le propriétaire d’une jument nommée Eole et âgée de 7 ans, qui vit dans un pré à côté de chez lui. Habituée à faire de nombreuses randonnées, la jument n’a pas peur des voitures et peut marcher longtemps.
Le pré de la jument est situé à 15 kilomètres du restaurant où Louis travaille. Ainsi, le jeune serveur a décidé de se rendre à la brasserie sur le dos de sa jument.
« Ce matin, je suis venu au travail à cheval, a raconté Louis. C’est le prix du carburant qui a motivé mon choix. Il y a eu une discussion avec mon patron : il devait changer de voiture dans la semaine et je lui ai dit de prendre une voiture électrique, vu le prix du gazole. Il m’a dit que j’étais tranquille car j’avais mon cheval. Du coup, je suis venu à cheval ! »
Crédit photo : Louis Geneix
Ce nouveau moyen de transport rallonge le trajet de Louis de 10 minutes.
« Cela m’a pris moins d’une heure pour venir. Je prends la route normale et une partie de la voie verte, a-t-il expliqué. Mon cheval est bien désensibilisé, il a l’habitude des voitures. S’il y a du brouillard, je mets un gilet jaune et une marque phosphorescente sur la queue du cheval. »
Une démarche économique et écologique
Une fois arrivé au travail, Louis attache sa jument dans un petit coin d’herbe à côté du restaurant et lui donne à boire et à manger. Il peut voir son cheval de la brasserie et le surveiller tout au long de son service.
Sur son trajet, Louis croise souvent des automobilistes surpris, et il a déjà reçu des félicitations et des encouragements pour sa démarche. Fier de son idée, il espère inspirer d’autres personnes.
« Je pense que ça peut donner des idées à des gens d’utiliser des moyens alternatifs comme le vélo, la trottinette, les rollers, a-t-il affirmé. Il y a aussi une démarche écologique derrière tout ça, pour réduire notre empreinte carbone. Je le fais pour une raison valable. »