L'histoire insolite du jour nous emmène au Danemark où un artiste - génial ou truand, c'est selon - a pris la poudre d'escampette avec les billets qu'on lui avait prêtés pour la réalisation d'une œuvre éphémère.
Certains crieront au génie, d’autres à l’escroquerie !
Alors qu’il devait exposer une œuvre, composée de vrais billets de banque, Jens Haaning, un artiste danois de 56 ans, s’est fait la malle avec… l’argent.
Cela fait évidemment sourie mais le butin s’élève tout de même à plusieurs dizaines de milliers d’euros !
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Il doit réaliser une œuvre avec des billets prêtés par un musée, mais se fait la malle avec l'argent
Pour bien comprendre cette drôle d’histoire, il faut remonter quelques semaines en arrière lorsque le musée « Kunsten » d’Aalborg - ville située à l’ouest du Danemark - convient d’un accord avec l’artiste afin qu’il puisse reconstituer l’une de ses anciennes toiles (représentant un an de salaire moyen), dans le but de compléter la collection d’une exposition consacrée au travail.
Dans le cadre de cet arrangement, l’établissement accepte alors de prêter à Jens Haaning la coquette somme de 70 000 euros en petites coupures (en Euros et Couronnes danoises), qui doivent être apposées sur l’œuvre.
Jusqu’ici, tout va bien, mais à deux jours du vernissage de l’exposition, le musée apprend avec stupéfaction que l’artiste a mis les voiles… avec les liasses de billets.
Pis encore, Jens Haaning - qui ne manque pas d’humour - envoie à la place des toiles blanches intitulées… « Prends l’argent et tire-toi » (voir ci-dessous).
Crédit photo : capture d'écran
« Nous avons reçu un message de Jens nous disant qu’il n’avait pas produit les œuvres sur lesquelles nous nous étions mis d’accord, avec les billets accrochés sur la toile », raconte ainsi le directeur du musée, qui a finalement décidé d’exposer les toiles de substitution.
Mis devant le fait accompli, l’établissement sauve ainsi les apparences et entend profiter de la valeur artistique de ces deux monochromes. Toutefois, il ne désespère pas de voir un jour l’œuvre commandée à l’origine, avant la fin de l’exposition, prévue le 16 janvier.
Après cette date, « nous rendrons les mesures nécessaires pour que Jens Haaning respecte son contrat et rende l’argent », a ainsi prévenu le directeur.
Quant à l’artiste fuyard, il assume son geste et l’a d’ailleurs fait savoir via un communiqué, dans lequel il qualifie le vol, non pas de larcin crapuleux, mais d’expression artistique exprimant une forme de rupture avec la société.
« L’œuvre d’art, c’est que j’ai pris l’argent », a-t-il par ailleurs déclaré, tout en désinvolture, sur une radio locale.
L’affaire est donc loin d’être terminée !