Chaque année en France, d’innombrables histoires de biens privés squattés font malheureusement la Une des médias. Mais celle que vous allez découvrir aujourd’hui est particulièrement folle.
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Cette dernière concerne un commerçant à la retraite de 86 ans qui a vu son domicile, situé dans la cité Arago de Saint-Ouen, occupé illégalement pendant au moins 4 ans avant qu’il ne puisse enfin le récupérer. Après tant d’années de combat judiciaire pour faire valoir ses droits, Selim (nom changé pour des raisons d’anonymat) aurait pu se dire que c’était la fin des galères, cependant, une mauvaise surprise de plus l’attendait.
En effet, le 24 mai dernier, le propriétaire reçoit un courrier recommandé. Il s’agit de l’entreprise Veolia qui lui demande de régler la somme de 97 852 euros, correspondant à des factures d'eau impayées entre 2018 et 2022. « Ce n'est pas un choc, c'est un tremblement de terre » a confié Selim, et on peut aisément comprendre son désarroi. Comme si cela ne suffisait pas, son assurance refuse de prendre en charge les dégâts causés par les occupants. Aujourd’hui, il a beau avoir récupéré son bien, son calvaire n’est pas terminé, bien au contraire.
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Une lourde facture à payer
Et pour cause, Veolia lui propose un étalement des dettes mais ne semble pas ouvert à les éponger complètement. Il y a donc de fortes chances pour que Selim doivent passer par la case paiement, alors que son bien, un pavillon de 180 m² sur deux étages acquis en 1977, était occupé illégalement depuis 2018. En apprenant cette histoire révoltante, on peut légitimement se demander pourquoi un bien déclaré squatté depuis 4 ans possède toujours l’eau courante. Cela s’explique par les droits de l’Homme, qui interdisent à un fournisseur de couper l’eau d’une résidence principale.
Aujourd’hui, alors qu’il vient à peine de sortir d’une longue bataille judiciaire, l’octogénaire n’a donc pas d’autre choix que de s’engager dans un nouveau de bras de fer qui pourrait bien durer de nombreuses années..