L’intelligence artificielle peut avoir du bon dans notre quotidien. Mais lorsqu’elle commet des erreurs, c’est la douche froide, notamment pour les contribuables dans ce cas précis.
Afin de dénicher les piscines non-déclarées des contribuables français, le Fisc utilise une intelligence artificielle. Un algorithme scanne et analyse ainsi les photos aériennes prises par satellite.
Ce processus moderne avait déjà été utilisé il y a un peu plus d’un an et avait permis au Fisc de déceler 120 000 piscines non-déclarées. Cependant, ce processus contiendrait une grosse faille.
Selon la CGT Finances publiques, l’intelligence artificielle du Fisc enregistre un taux d’erreur s’élevant à 30%. Ce chiffre s’explique par la confusion de l’intelligence artificielle lorsqu’elle scanne les images satellite.
Des réclamations à n’en plus finir suite à l’erreur de l’IA
Crédit photo : fizkes/ iStock
En effet, l’algorithme de l’intelligence artificielle utilisée par le Fisc se base sur la couleur de l’eau des piscines pour les détecter. Sauf qu’il n’y a pas que les piscines qui sont bleues sur les photos aériennes.
Ainsi, l’IA du Fisc n’arriverait pas à distinguer une piscine d’une place handicapée ou même d’une bâche d’agriculture, par exemple. Ces dernières sont également bleues et l’IA n’a pas encore trouvé le moyen de les différencier d’une piscine remplie d’eau.
Mais ce n’est pas tout puisque l’IA du Fisc peut passer à côté d’une piscine imposable mais scanner une piscine démontable qui elle, n’est pas imposable. L’IA s'emmêle les pinceaux et en résultent de nombreuses erreurs dont sont victimes les contribuables.
Toujours selon la CGT Finances publiques, 30 000 réclamations de contribuables ont été déposées à Bercy à cause de cette erreur. Le syndicat se pose alors une question : « Qui va contrôler les résultats de l'intelligence artificielle ? Personne ». Si la faille de l’algorithme n’est pas réglée, le problème risque de persister au grand dam des contribuables non-imposables.