Le visage du premier Homme ayant vécu sur Terre révélé... 300 000 ans après sa mort

Des scientifiques ont remodelé en 3D le visage de l’Homo sapiens le plus ancien jamais découvert, dont l’existence remonterait à 300 000 ans.

Quand la technologie nous reconnecte avec le passé ! En 2017, le site archéologique de Jebel Irhoud, au Maroc, était le théâtre d’une immense découverte avec les restes d’un homme, ce qui repoussait alors les certitudes sur l’origine des homos sapiens.

Contrairement à la théorie selon laquelle l’Afrique de l’Est était le berceau exclusif de l’humanité il y a 100 000 ans, ces nouveaux fossiles ont montré que nos ancêtres étaient déjà dispersés à travers le continent africain il y a 300 000 ans. Les fossiles retrouvés étaient un crâne auquel il manquait la mâchoire inférieure.

Crédit photo : Cicero Moraes

Sept ans après cette découverte, Cicero Moraes, un expert brésilien en graphisme a utilisé les données fournies par les chercheurs de l’Institut Max Planck pour scanner en 3D le crâne découvert. Ainsi, il réussit à effectuer une modélisation approximative du visage de l’homme de Jebel Irhoud. Un visage qu’il décrit comme “fort et serein” auprès de The Mirror.

L’homme de Jebel Irhoud n’est peut-être pas un homme

Le graphiste brésilien a expliqué la façon dont il avait procédé à cette reconstitution historique : “J’ai procédé à l’approximation faciale, qui consistait à croiser plusieurs approches comme la déformation anatomique. C’est ici qu’on utilise la tomographie d’un humain moderne, en l’adaptant pour que le crâne du donneur devienne le crâne de Jebel Irhoud et que la déformation finisse par générer un visage compatible”.

Crédit photo : Cicero Moraes

Ainsi, un crâne d’un homme moderne a également été numérisé afin de permettre aux chercheurs de combler les parties manquantes des restes antiques. D’autres données provenant de l’homme moderne ont été utilisées pour prédire l’épaisseur des tissus mous et la projection probable du nez et d’autres structures faciales : “Le visage final est l’interpolation de toutes ces données, qui génère deux groupes d’images, un objectif, avec des éléments plus techniques, sans cheveux et en niveaux de gris”, déclare le graphiste brésilien.

Crédit photo : Cicero Moraes

Cicero Moraes précise également avoir rajouté une touche artistique avec une pigmentation de la peau et des cheveux. Cependant, le véritable sexe de l’individu, appelé homme de Jebel Irhoud, pourrait bien ne pas être un homme puisqu’aucun indice ne permet de dire s’il s’agit d’un homme ou d’une femme.

Source : Daily Mail
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Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef