En Suisse, la chapelle Saint-Pierre de Lucerne a mis en place une installation, dans le cadre d’une expérimentation, permettant aux fidèles de s’entretenir avec une version numérique de Jésus-Christ créée par une intelligence artificielle.
La religion à l’ère de l’intelligence artificielle ! Ce mercredi 27 novembre, la chapelle Saint-Pierre de Lucerne, en Suisse, a dévoilé les résultats d’une expérimentation qui mêle croyance religieuse et intelligence artificielle.
La chapelle a mis en place une installation nommée “Deus In Machina” et a proposé à ses fidèles une expérimentation consistant à discuter avec une version numérique de Jésus-Christ créée par une intelligence artificielle.
Le programme a été développé par des universitaires de la Haute école des sciences appliquées et des arts de Lucerne à partir des informations du Nouveau Testament. Au total, ce sont environ 1000 personnes qui ont participé à l’expérience.
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Dans les faits, la version numérique du prophète chrétien est projetée sur un écran d’ordinateur placé dans un confessionnal. Les paroissiens pouvaient alors entamer une conversation avec lui dans plus de 100 langues différentes. Lors de cet entretien numérique, l’avatar du Christ pouvait leur prodiguer des conseils à partir des versets de la Bible.
“De nombreuses personnes sont venues lui parler. Ce qui était vraiment intéressant, c’est que les gens parlaient vraiment avec lui de manière sérieuse”.
Des conversations profondes mais de confession
Sachant que l’expérience était effectuée dans le cadre d’une étude, il était demandé aux paroissiens de ne pas partager leurs informations personnelles avec l’IA, ni de faire de réelles confessions.
Le théologien Marco Schmid, qui a analysé les résultats de l’expérience, a confié que la plupart des fidèles n’étaient pas forcément conquis par l’expérience à cause de ce manque de confidentialité. Exceptionnellement, les voies du seigneur n’étaient, cette fois-ci, pas impénétrables.
“Ce n’est pas une confession, notre but n’est pas de reproduire une confession traditionnelle”
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Selon les responsables de la chapelle, les paroissiens se sont surtout adonnés à des discussions concernant le monde et l’humanité. Les sujets de conversation allaient de l’existence de Dieu aux guerres dans le monde, en passant par la problématique de la pédophilie dans l’Eglise mais aussi le rapport de l’Eglise à l’homosexualité.