Depuis son troisième licenciement, Giovanna Ventola, une Américaine âgée de 34 ans, n’arrive pas à trouver de job. Résultat : elle est tombée dans une phase de déprime.
Dans un témoignage publié dans les colonnes d’Insider, la jeune femme fait part de son expérience traumatisante.
Sa descente en enfer a débuté en novembre 2023 lorsqu’elle a été licenciée pour la troisième fois en trois ans. À l’époque, Giovanna a essayé de trouver un nouveau travail, sans succès.
Au total, la trentenaire a postulé à 180 offres d’emploi en entreprise. Le hic ? Elle n'a obtenu que six entretiens et aucun d’entre eux n’a débouché sur une embauche.
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Face à cette situation, celle qui est issue du secteur de l’immobilier a tenté de trouver un job temporaire. Mais, cette fois-ci encore, Giovanna, s’est heurtée à une dizaine de refus.
«J'ai également postulé à 18 emplois-relais, c'est-à-dire des métiers de services rémunérés au salaire minimum ou à des salaires très bas (…)», explique la jeune femme. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce nouveau coup dur a été difficile à encaisser
«Le fait de ne pas avoir réussi à décrocher un emploi-relais a complètement changé ma vision du marché du travail. Je savais qu'il serait difficile de décrocher un emploi bien rémunéré dans une entreprise, avec des avantages sociaux (…) mais le fait de ne pas pouvoir obtenir un emploi de serveuse de café ou un job dans la grande distribution m'a fait perdre la foi».
Trois licenciements au compteur
Comme elle le précise, Giovanna a été licenciée une première fois en 2020, à cause du Covid-19. À l’époque, elle occupait un poste dans une société de promotion immobilière.
«J’ai été au chômage pendant sept mois avant de rejoindre l’entreprise WeWork en tant que gestionnaire locatif. J’ai travaillé pour WeWork pendant deux ans, mais en mars 2023, j'ai de nouveau été licenciée», raconte la demandeuse d’emploi.
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Elle a retrouvé un nouveau travail peu de temps après. Toutefois, elle a été licenciée 90 jours plus tard.
Après cet échec, Giovanna est retournée vivre chez ses parents en Caroline du Sud, où elle a présenté sa candidature dans un centre de villégiature situé à deux pas du domicile familial. Hélas, elle n’a pas réussi à décrocher le job.
Elle est retournée vivre chez ses parents
Aujourd’hui, la jeune femme s’inquiète pour son avenir professionnel : «Je suis assez forte et confiante, et je me sens très chanceuse d’avoir un réseau de personnes formidables qui me soutiennent. Pourtant, le fait d’être au chômage m’a fait douter de moi-même et m’a fait perdre confiance en moi», a-t-elle confié.
Avant d’ajouter : «J’ai l’impression que tout ce que j'ai appris et les connaissances que j'ai acquises auprès de mes formidables mentors sont obsolètes parce que personne ne veut me donner ma chance. J'ai 34 ans. J'ai construit une carrière, je suis éduquée et intelligente, et j'ai accompli beaucoup de choses».
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Récemment, Giovanna a décidé de créer une communauté de réseautage professionnel sur la plateforme de collaboration Slack. Son projet a attiré plus de 1500 membres :
«Les personnes qui se sont inscrites sont très intelligentes : il y a des biologistes moléculaires et des titulaires de doctorats. Si même eux ne trouvent pas de travail, je suis foutue. J'ai l'impression d'avoir régressé».
Fort heureusement, son travail en freelance lui permet de garder la tête hors de l’eau : «J'ai commencé à travailler en freelance dans le domaine des médias sociaux pour une entreprise de construction. Je suis prête à accepter un deuxième emploi, mais qu'est-il advenu de la possibilité d'avoir un emploi stable assorti d'avantages sociaux ?», s’interroge la trentenaire.