Samedi 20 août, un petit groupe de femmes a passé une après-midi au parc des Buttes-Chaumont à Paris. Elles étaient toutes seins nus, dans le but de normaliser le corps de la femme dans l’espace public.
En été, il n’est pas rare de voir des hommes s’installer dans des parcs et enlever leur tee-shirt pour bronzer tranquillement dans l’herbe. Cependant, les regards sont plus dérangeants quand une femme décide d’en faire de même.
Vanda Spengler est une photographe spécialisée dans la nudité qui s’est posée une question fondamentale : pourquoi les hommes ont-ils le droit d’être torse nu et pas les femmes ? Pour répondre à cette question et normaliser le corps de la femme dans l’espace public, la photographe a lancé un appel sur les réseaux sociaux.
Crédit photo : Actu Paris
Elle a invité des femmes à passer une après-midi au parc des Buttes-Chaumont, seins nus.
« Les hommes ont tacitement le droit de se mettre torse nu dans les parcs, a expliqué Vanda Spengler. Cela me semble un droit primordial que les femmes puissent également le faire. Il peut y avoir l’argument que ça va choquer les enfants, mais c’est fallacieux car ils voient des torses d’hommes sans problèmes. »
Des femmes seins nus à Paris
Samedi 20 août, une douzaine de femmes ont répondu à l’appel et se sont réunies au parc. Parmi elles, on retrouvait des modèles de la photographe, une naturiste, une chorégraphe et d’autres personnes qui ont vu le message sur les réseaux sociaux.
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Les femmes se sont réunies dans une ambiance conviviale pendant cette après-midi ensoleillée, qui était ponctuée de jeux de société, gâteaux apéritif et bières. Cette action, qui n’était ni militante ni provocatrice, s’est déroulée dans la bienveillance et le calme, et les femmes n’ont souffert d’aucun regard négatif de la part des passants.
« C’était une bonne surprise. On s’attendait à recevoir plus de regards hostiles. Les gens sont restés dans la tolérance et l’indifférence. C’était tout doux de constater que nos tétons ne traumatisaient personne et faisaient sourire. Peut-être que le monde est prêt à accepter le corps des autres », a déclaré la photographe Vanda Spengler.
Si quelques membres du groupe ont proposé de poursuivre cette action dans le métro pour voir si les gens seraient aussi bienveillants, l’après-midi s’est finalement arrêtée là. Pari réussi pour la photographe !