Les Français sont réputés pour être de gros fumeurs. Mais d’où vient cette habitude décriée à l’étranger qui est maintenant considérée comme faisant partie de la culture française ?
Le site Journée mondiale (World Day) s’est demandé ce qui poussait les Français à fumer autant, notamment dès le printemps. Les beaux jours font leur arrivée et c’est la période idéale pour de nombreux Français d’aller en terrasse. Et avec cela, la mauvaise habitude de fumer cigarette sur cigarette. Cette habitude participe au cliché des Français fumeurs observé d’un œil interrogateur par les touristes étrangers.
Selon plusieurs études, le niveau de tabagisme chez les adultes est de 29,2 % dans notre pays. Les hommes arrivent en tête avec 31,3 % contre 27,3 % chez les femmes. Mais pourquoi les Français, surtout les hommes, fument-ils autant ?
« Le rapport des Français à la cigarette est fondamentalement différent de celui des autres pays occidentaux. Pour de nombreux Français, fumer n'est pas seulement une habitude, c'est une extension de leur identité et un moyen de communication sociale », explique le docteur Mathieu Laurent, sociologue à l'Institut de santé publique de Paris.
Une habitude bien ancrée dans la culture française comme moyen de réflexion
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Le site note que de nombreux pays sont parvenus à faire baisser leur taux de tabagisme, mais pas la France, pourtant bien consciente des risques encourus sur la santé. Le tabagisme est profondément ancré dans la culture française, rappelle Journée mondiale qui avance que des intellectuels tels que Jean-Paul Sartre et Albert Camus ont toujours une influence inconsciente sur les Français.
Les deux hommes ont souvent été représentés avec des cigarettes à la bouche comme moyen de réflexion. Les « pauses cigarette » agissent donc comme des moments propices à la réflexion, qui prennent leur essor au printemps. Par ailleurs, la cigarette est vue par beaucoup comme un acte de liberté face aux campagnes de prévention, ou comme un plaisir légal.
Avec la hausse du prix des cigarettes, des Français envisagent de réduire leur consommation quand d’autres se tournent vers les cigarettes électroniques. Cela participe également à l’envie des jeunes français d’opter pour des alternatives moins nocives. Sans toutefois jamais réellement abandonner l’acte de fumer.
