De nombreux jeunes choisissent d'être au chômage plutôt que de travailler, pour retrouver un sens à leur vie

Que ce soit après un burn-out ou parce qu’on ne fait tout simplement pas le métier qu’on aime, on peut démissionner pour être au chômage. C’est ce qu’ont choisi ces jeunes, qui ne regrettent pas leur décision.

Quand on est jeune, il n’est pas toujours facile de trouver un sens à sa vie et on peut vite se perdre dans le monde professionnel. À force de fournir des efforts pour monter les échelons et avoir une belle carrière professionnelle, de nombreux jeunes se retrouvent débordés et finissent en burn-out. Aujourd’hui, la nouvelle génération accorde cependant plus de temps et d’intérêt à sa vie personnelle, qu’elle met en premier plan ou à égalité avec sa vie professionnelle.

Pour ces raisons, certains jeunes décident volontairement d’être au chômage pour se donner le temps de décompresser et de redonner du sens à leur vie. Ce temps peut être utilisé pour voyager, s’engager bénévolement au sein d’une association, passer du temps avec ses proches, mais aussi faire le point sur sa vie. Voici trois témoignages recueillis par les Echos qui expliquent ce phénomène. Les prénoms des jeunes ont été modifiés.

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Des jeunes au chômage

Il y a quatre ans, Romain a décroché un CDI en lien avec ses études et est devenu technicien dans une entreprise de l’aéronautique, de la défense et du nucléaire. Cependant, il a réalisé que ce métier ne lui convenait pas car il n’était pas en accord avec ses valeurs. En plus de cela, Romain préfère être à l’extérieur et avait le sentiment d’être sous-payé. Pour ces raisons, il a décidé de se mettre au chômage : un temps qui va lui permettre de faire une pause et de réfléchir à ce qu’il veut vraiment faire de sa vie.

C’est également le cas de Manon, 26 ans, qui a signé un contrat d’un an dans une grande entreprise après un stage, où elle était chargée de publicité. Cependant, ce travail était trop stressant et éreintant pour la jeune femme, qui a décidé de s’accorder un an de pause pour recharger ses batteries, se ressourcer avec ses proches et se consacrer à ses passions.

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À 27 ans, Guillaume a lui aussi décidé d’être au chômage. Après avoir été collaborateur d’un maire, il s’est retrouvé très fatigué physiquement et psychologiquement et a décidé de tout arrêter. Aujourd’hui, il est engagé bénévolement auprès de Médecins du Monde et d’Emmaüs.

“Beaucoup ont encore cette vision erronée des chômeurs qui vivraient au crochet de la société, qui seraient des profiteurs. Je n’ai pas honte de ma situation, bien au contraire. Je donne de mon temps à des associations, je me sens utile, j’ai gagné en confiance en moi et en bien-être. Cela me servira professionnellement”, a assuré Guillaume.

Des allocations chômage

Selon Aurore Le Bihan, une autrice qui a écrit un livre à ce sujet, ces chemins de vie ont du sens et sont propres à la nouvelle génération.

“Moralement et éthiquement, la jeune génération accepte mieux de sortir des rails. Les jeunes se posent la question du sens de leur travail beaucoup plus tôt que leurs aînés, qui s’interrogent sur leur vie professionnelle plutôt autour de la quarantaine”, a-t-elle expliqué.

Pour vivre, ces trois jeunes chômeurs touchent des allocations de Pôle Emploi. Ces dernières sont accordées lorsqu’une personne a travaillé au moins 88 jours sur les 24 mois qui précèdent la période de chômage. Plus le temps travaillé est long, plus l’indemnité l’est également, bien qu’elle ne puisse pas excéder deux ans pour les moins de 53 ans. Ainsi, Guillaume et Romain reçoivent tous les deux des allocations supérieures au Smic tandis que Manon, qui vit chez ses parents, touche 900 euros par mois. Un rythme de vie qui leur convient pour le moment et qui leur servira à revenir plus sereinement dans le monde du travail.

Source : Les Echos
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Au sujet de l'auteur :

Arrivée tout droit de l’université, Lisa a fait ses premiers pas dans la rédaction web à Demotivateur. Armée de ses mots, elle aspire avant tout à partager des informations pour sensibiliser aux sujets qui lui tiennent à cœur, comme les enjeux environnementaux et la cause animale. En plus de son goût pour la musique, la gastronomie et le cinéma, Lisa a un petit plaisir caché pour l’astrologie.