En Chine, un doctorant a réalisé une étude prouvant que les personnes originaires des pays chauds parlent plus fort que les autres. En voici la raison.
Vous êtes-vous déjà fait la réflexion que les personnes originaires des pays chauds parlaient plus fort que les autres ? Si oui, sachez que vous n’êtes pas seul. Tianheng Wang, un doctorant en linguistique à l’Université de Nankai, en Chine, a réalisé une étude à ce sujet.
Pour parvenir à ce résultat, le doctorant a utilisé une base de données répertoriant 5 293 langues du monde entier. Il a ensuite comparé ces langues avec un indice de sonorité universel afin de parvenir à un indice de sonorité moyen pour chaque langue, sur la base de son vocabulaire. Puis, il a mis en relation cet indice de sonorité avec la température locale de chaque pays et est arrivé à cette conclusion : les personnes originaires des pays chauds parlent plus fort que les autres, et la raison est purement physique.
Des raisons environnementales
En effet, ce comportement n’aurait pas de rapport avec la culture de ces personnes mais bien avec la température du lieu où elles vivent. Dans les climats froids, l’air est plus sec et les cordes vocales ont plus de difficultés à vibrer. Ainsi, les habitants de ces pays parlent moins fort. En revanche, dans les pays chauds, l’air ambiant facilite la vibration des cordes vocales et il est possible de parler plus fort.
“Notre corrélation positive entre la sonorité et la température est établie à l’échelle mondiale et dans une vaste base de données. L’impact des facteurs environnementaux sur la langue est une tendance générale. Nous pouvons dire que, indépendamment des caractéristiques linguistiques ou culturelles, la langue est inévitablement affectée par l’environnement naturel en général, en particulier parce que l’influence de l’environnement s’étend sur des milliers d’années”, a précisé Tianheng Wang, l'auteur de l'étude.
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Selon les résultats de l’étude, ces différences de sonorité n’auraient pas d’impact sur les modes de pensée et les coutumes locales. Pour conclure, le doctorant affirme que le réchauffement climatique n’aura pas de conséquence sur notre façon de parler mais qu’il aura beaucoup plus d’impact sur la nature et la vie humaine.