En Écosse, une nouvelle loi a été adoptée visant à lutter contre les discriminations transphobes. Suite aux déclarations d’une ministre visant J.K. Rowling pour ses propos contre les personnes trans, l’auteure en question n’a pas hésité à défier les autorités.
Depuis plusieurs années, J.R. Rowling entretient une vive polémique en tenant des propos contre les personnes transgenres sur ses réseaux sociaux. Il y a quatre ans, l’auteure à succès a notamment publié ce message sur son site internet : “Lorsque vous ouvrez les portes des toilettes et des vestiaires à tout homme qui croit ou se sent femme… Vous ouvrez la porte à tous les hommes qui souhaitent entrer.” Une affirmation qui a déclenché une vive opposition entre l’auteure et les personnes transgenres.
Récemment, une nouvelle loi a été adoptée en Écosse, destinée à lutter contre l’incitation à la haine, notamment envers les personnes transgenres. Cette loi pourrait aggraver les peines pour les auteurs de discriminations transphobes. Interrogée par la BBC, la ministre Siobhian Brown a donné son avis sur les risques encourus par J.K. Rowling pour ses déclarations.
“Cela pourrait être signalé et il pourrait y avoir une enquête. Déterminer si c’est un crime, c’est à la police de le faire”, a-t-elle affirmé.
“J’ai hâte d’être arrêtée”
Ces paroles sont rapidement arrivées aux oreilles de J.K. Rowling qui n’a pas tardé à répondre. Sur ses réseaux sociaux, elle a publié de nombreux messages, défiant les autorités de l’arrêter.
“Si ce que j’ai écrit ici est considéré comme un délit aux termes de la nouvelle loi, j’ai hâte d’être arrêtée à mon retour dans le berceau des Lumières écossaises”, a-t-elle affirmé avec ironie.
Scotland's Hate Crime Act comes into effect today. Women gain no additional protections, of course, but well-known trans activist Beth Douglas, darling of prominent Scottish politicians, falls within a protected category. Phew! 1/11 pic.twitter.com/gCKGwdjr5m
— J.K. Rowling (@jk_rowling) April 1, 2024
Dans ses messages publiés sur X, J.K. Rowling est revenue sur ses opinions en affirmant qu’il est important de différencier les hommes des personnes transgenres et en citant des cas de personnes condamnées pour viol ou agressions sexuelles : “Les législateurs écossais semblent avoir accordé une plus grande valeur aux sentiments des hommes qui incarnent leur idée de la féminité, même de manière misogyne ou opportuniste, qu’aux droits et libertés des femmes et des filles réelles. La législation laisse la porte grande ouverte aux abus de la part de militants qui veulent réduire au silence celles d’entre eux qui dénoncent les dangers de supprimer les espaces réservés aux femmes.”