Des scientifiques américains ont récemment mis au point une poudre capable de rendre l’eau potable en seulement une minute, avec l’exposition du soleil.
En Californie, des scientifiques de l’Université de Stanford et du Centre de l’accélérateur linéaire de Stanford (SLAC) ont inventé une poudre capable de rendre l’eau potable. Cette innovation a été révélée dans la revue Nature Water parue ce jeudi 18 mai.
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D’après l’étude, les chercheurs ont réussi à purifier l’eau à l’aide de la lumière du soleil, et ce en une minute à peine.
Une poudre pour rendre l’eau potable
La poudre que les scientifiques ont utilisé est composée de nanoflocons d’oxyde de minéraux bon marché comme l’aluminium, le sulfure de molybdène, le cuivre et l’oxyde de fer. Ces nanoflocons produisent des molécules capables de tuer la quasi-totalité des bactéries présentes dans l’eau, et la rendre ainsi potable.
Pour utiliser la poudre, il suffit de la mélanger avec de l’eau dans un récipient transparent et de l’exposer au soleil pendant une minute. Ainsi, la poudre va absorber les photons et libérer des électrons. Ces derniers vont produire des radicaux hydroxyles, qui vont tuer jusqu’à 99% des bactéries et des virus présents dans l’eau.
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Après utilisation, la poudre peut être récupérée avec un aimant, grâce au fer présent à l’intérieur de la substance. Ainsi, ce procédé pourrait être réitéré jusqu’à 30 fois avec la même poudre.
Aider des milliards de personnes
Selon les scientifiques, cette technique ne serait pas toxique et ne nécessiterait ni électricité, ni infrastructure. Ainsi, cette innovation exceptionnelle serait utile pour les voyageurs et les randonneurs qui pourraient boire l’eau des fleuves et des rivières. À terme, la poudre pourrait également être utilisée dans les stations d’épuration qui utilisent actuellement des rayons ultraviolets artificiels pour désinfecter l’eau.
“Pendant la journée, la station peut utiliser la lumière visible du soleil qui serait beaucoup plus rapide que les UV et qui économiserait probablement de l’énergie”, explique le professeur Yi Cui, auteur principal de l’étude.
Mais si cette innovation est intéressante, c’est avant tout parce qu’elle pourrait améliorer la vie de près de 2 milliards d’habitants sur Terre qui n’ont pas accès à l’eau potable.