La maladie d'Alzheimer pourrait se transmettre, révèle une étude dont les résultats inquiètent

Des chercheurs britanniques viennent de dévoiler les premiers résultats d'une étude menée sur la maladie d'Alzheimer. Ils laissent entendre que celle-ci pourrait se transmettre pour une raison que l'on ignorait jusqu'à présent.

La maladie d’Alzheimer peut-elle se transmettre entre individus ? C’est la question à laquelle des chercheurs britanniques pensent avoir apporté un élément de réponse qu’ils partagent dans la revue scientifique Nature Medicine.

Les scientifiques ont étudié et épluché la vie de 8 patients, de leur ADN aux traitements reçus et maladies développées. Si ces patients n’ont en réalité rien en commun sur le plan médical, les scientifiques ont cependant remarqué que tous avaient reçu dans les années 1980 une hormone de croissance extractive. Elle était utilisée il y a plus de trente ans pour les patients qui souhaitaient gagner quelques centimètres.

Ces hormones sont issues d’une glande du cerveau de personnes décédées. Cette pratique est interdite en France et au Royaume-Uni depuis la fin des années 1980 et le scandale de la vache folle.

Une hormone déjà mise en cause dans une autre maladie dégénérative

Crédit photo : PIKSEL/ iStock

Quel est le lien entre la maladie d’Alzheimer et la vache folle ? Tous les deux ont pour point commun le prion. Il s’agit d’une protéine infectieuse. Le prion dit “normal” est présent naturellement dans le corps humain. Le contact avec un prion anormal suffit à développer ce dernier et entraîne des troubles et maladies dégénératives du cerveau.

C’est cette hormone de croissance qui aurait transmis la maladie d’Alzheimer aux patients de l’étude, et donc d'homme à homme, comme se transmet le prion. « L’accumulation de protéines β-amyloïde, et chez certains patients de Tau, ne sont compatibles qu’avec une transmission dite iatrogénique, c’est-à-dire via un médicament. Ici ce sont les extraits d’hypophyse, dont certains étaient probablement contaminés », précise le Huffington Post.

Ce n’est pas la première fois que les hormones de croissance sont mises en cause dans des maladies dégénératives. Elles ont déjà été mises en cause dans la maladie de Creutzfeldt-Jakob (après consommation de viande dont l’animal était atteint de la vache folle).

« Bien que la maladie d'Alzheimer iatrogène puisse être rare et que rien ne suggère qu'un dépôt de bêta-amyloïde puisse être transmis entre individus dans les activités de la vie quotidienne, sa reconnaissance souligne la nécessité de revoir les mesures visant à prévenir les transmissions accidentelles via d'autres procédures médicales et chirurgicales », nuancent enfin les auteurs de l’étude.


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