Des chercheurs chinois sont en train de développer une IA dans le but de contrôler le développement de fœtus dans des utérus autonomes.
Difficile de ne pas faire le lien avec des œuvres dystopiques de science-fiction !
Des scientifiques chinois, qui travaillent actuellement sur le développement d’utérus artificiels, ont mis au point une sorte de « nounou » gérée par une IA, laquelle permettrait à l’organe de devenir autonome et d’assurer ainsi la croissance d’un fœtus.
En résumé, le but de ces recherches est de concevoir un utérus capable de subvenir seul aux besoins nécessaires au développement d’un embryon. Une gestation d’un nouveau genre qui, en théorie, permettrait de mettre au monde des êtres humains, sans mère porteuse.
Dit comme ça, c’est plus clair mais aussi plus effrayant !
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La Chine développe une IA capable de gérer le développement de fœtus dans des utérus autonomes
Cette « nounou » contrôlée par l’intelligence artificielle est décrite par les scientifiques dans un article publié le 1er décembre 2021 dans la revue Journal of Biomedical Enginnering.
Celui-ci nous apprend ainsi que cet utérus artificiel, appelé « appareil de culture d’embryon à long terme », est un système qui contient des fluides nutritifs dans lesquels sont placés des embryons de souris.
Pour le moment, les chercheurs se contentent (pour combien de temps encore ?) en effet d’expérimentations sur des embryons d’animaux car la loi internationale limite la recherche sur les embryons humains à 14 jours de développement.
L’utérus autonome est donc surveillé par une Intelligence artificielle - la fameuse « nounou » - qui gère les différents éléments nutritifs, mais aussi les flux de dioxyde de carbone ou encore certains facteurs environnementaux.
Elle peut également classifier les embryons en fonction de leur état de santé et de leur potentiel, ou encore détecter la moindre anomalie afin de leur garantir un meilleur un développement. L’eugénisme n’est plus très loin !
Cette invention est perçue comme une « révolution » par le South China Morning, quotidien chinois de langue anglaise publié à Hong Kong. Certains en Chine y voient même une solution future à la forte chute de natalité que connaît le pays depuis des années
Les scientifiques chinois souhaiteraient d’ailleurs transposer leurs recherches sur l’Homme, car « il reste encore de nombreux mystères non résolus sur la physiologie du développement embryonnaire humain typique », selon Sun Haixuan, directeur des recherches.
Mais un tel basculement poserait bien évidemment des problèmes d’ordre éthique et pourrait agir comme une véritable boîte de Pandore, laissant ainsi le champ libre à la procréation artificielle choisie et dépourvue d’affect.
Ou quand la réalité rejoint la fiction…