Son nom ne vous dit peut-être rien, mais la pierre Hypatia fascine et intrigue la communauté scientifique depuis des décennies. Aujourd’hui, de nouvelles analyses lèvent le voile sur les origines de ce fragment «extraterrestre».
En décembre 1996, le géologue égyptien Aly Barakat a découvert un drôle de petit caillou dans le désert du Sahara (Égypte). Ce dernier était loin d’imaginer que cette pierre noire d’une trentaine de grammes - baptisée Hypatia - était sur le point de bousculer la communauté scientifique.
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Un fragment extraterrestre
Vous l’ignorez peut-être, mais Hypatia est composée de propriétés chimiques jamais observées jusqu’à présent sur Terre, précise le magazine Maxisciences. Sans surprise, des chercheurs ont tenté de lever le voile sur les origines de ce fragment «extraterrestre».
Récemment, des scientifiques ont mené une nouvelle étude qui pourrait tout changer. En effet, les analyses chimiques ont révélé que la pierre était probablement issue d'une explosion d'une étoile en supernova de type Ia, explique le site spécialisé Geo.
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Une supernova de type la (ou thermonucléaire) est une gigantesque explosion qui provoque la disparition d’une étoile. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce phénomène est extrêmement rare dans la Voie lactée.
Selon l’hypothèse des scientifiques, une étoile géante rouge était sur le point d’être anéantie avant de se transformer en une naine blanche, un astre très dense qui a épuisé son carburant nucléaire et qui «éjecte ses couches supérieures sous forme de nébuleuse planétaire», rappelle Futura Sciences.
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À la suite de cette transformation, le résidu de l’étoile n'aurait fait qu’un avec une autre étoile avant de l’aspirer. De fait, elle aurait explosé en supernova car elle était devenue trop lourde.
Enfin, les atomes de gaz qui restaient de la supernova se seraient agglutinés aux particules d’un nuage de poussière avant de se solidifier en corps compact pendant des millions d’années, souligne SciTechDaily.
«D’une certaine façon, on peut dire que l’on a surpris l’explosion d’une supernova Ia en pleine action, car les atomes de gaz issus de cette explosion ont été pris dans le nuage de poussière environnant, lequel a finalement formé le corps parent d’Hypatie», indique Jan Kramers, l’un des auteurs de l’étude, sur le site de l’Université de Johannesburg.
Le fragment Hypatia appartient au corps qui aurait percuté l’actuelle Égypte.
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