Championnes du monde en titre en 2019, les joueuses américaines de l’équipe de football nationale recevront enfin un salaire égal à celui de leurs homologues masculins. Un accord sur l’égalité salariale a été trouvé entre les joueuses et leur fédération.
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« US Soccer [la fédération américaine, ndlr] s’est engagée à verser un salaire à taux égal à partir de maintenant pour les équipes nationales féminine et masculine lors de tous les matchs amicaux et tournois, y compris la Coupe du Monde », détaille l’accord conclu entre la Fédération et un groupe de joueuses mené par les stars Megan Rapinoe et Alex Morgan.
Championnes du monde de foot en 2019 pour la quatrième fois de leur histoire avec leurs coéquipières, Megan Rapinoe et Alex Morgan ont fait part de leur enthousiasme sur la chaîne NBC : « Pour nous, c’est juste une énorme victoire en nous assurant non seulement de réparer les torts du passé, mais aussi de préparer la prochaine génération à quelque chose dont nous ne faisions que rêver », a déclaré Rapinoe au micro de l’émission TODAY.
Une plainte avait été déposée en 2016 avant qu’en mars 2019, les 28 joueuses de l’équipe nationale ne dépose un recours collectif contre « des années de discrimination sexuelle institutionnalisée [...] dans leur rémunération et leurs conditions de travail ».
Un salaire égal pour les hommes et les femmes dans le football
L’accord entre la Fédération US Soccer et le groupe de joueuses porte sur un total de 24 millions de dollars et devrait mettre fin aux poursuites engagées trois ans plus tôt. « Nous sommes vraiment au milieu d’un tournant incroyable dans le sport féminin », s’est félicitée Megan Rapinoe.
Le procès engagé avait attiré l’attention de tout le pays qui scandait, lors des matchs, « Equal Pay » (Salaire égal), notamment après la victoire des USA en Coupe du Monde à Paris. Une demande désormais acquise par les joueuses et que souhaitait aussi la présidente d’US Soccer, Cindy Parlow Cone, notamment pour les primes liées à la Coupe du Monde.
En effet, après leur victoire, les joueuses américaines avaient reçu une prime de la FIFA s’élevant à 4 millions de dollars. Tandis que les joueurs français, gagnants de la Coupe du Monde en 2018 avaient touché 38 millions de dollars, rapportent NBC News.
Une victoire pour ce sport très populaire chez les filles aux États-Unis qui compte dix fois plus de licenciés qu’en France (1,7 million de licenciées contre 180 000 dans l’Hexagone).