Si le réseau CB est en perte de vitesse, ce n’est pas le cas de Visa et MasterCard. Des moyens de paiement différents qui ne sont pas sans conséquence pour les commerçants et le pouvoir d’achat des Français.
Le réseau CB, différent de Visa et MasterCard, a été créé en 1984 et était très populaire en France. Mais ces dernières années, il a tendance à perdre du terrain face à ses concurrents. En avril 2022, 86% des paiements en France étaient effectués via le réseau CB. Un an plus tard, ce chiffre a chuté à 74,5%.
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Ce déclin intervient notamment à cause des paiements en ligne et des paiements mobile, mais aussi à cause de l’augmentation des cartes Visa et MasterCard, de plus en plus privilégiées par les banques. Malheureusement, ce bouleversement pourrait ne pas être sans conséquence pour le pouvoir d’achat des Français.
Des frais en hausse
Un paiement par carte bancaire génère des frais. Comme l'explique Nuit France, quand vous payez avec votre carte chez un commerçant, ce dernier doit payer des frais bancaires en plus. Il s’agit de la mission interbancaire de paiement (CIP), des frais de réseaux de cartes (CB, Visa et MasterCard) et de la commission prélevée par la banque du commerçant.
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Pour le réseau CB, cette commission est de 0,9% par transaction. Cependant, elle est plus élevée pour les réseaux Visa et MasterCard : comptez 1,2% de frais par paiement. Ainsi, comme le réseau CB est en déclin contrairement à ses concurrents, de plus en plus nombreux, les commerçants paient de plus en plus de commissions.
Cette hausse pourrait avoir un impact pour les consommateurs. En effet, les commerçants risquent de répercuter les charges qu’ils paient sur leurs produits et leurs services. On pourrait donc voir une augmentation du prix des courses alimentaires, du carburant ou encore des sorties au restaurant. Le pouvoir d’achat des Français risque d’être impacté alors qu’il est déjà en mauvaise posture à cause du contexte économique difficile. En effet, une étude a récemment révélé que les Français n’ont pas assez d’argent pour “bien vivre” et qu’un quart d’entre eux sont à découvert chaque mois. Un nouveau bouleversement qui s’annonce difficile.