Il y a un an, une femelle condor est née dans le zoo de Beauval. Vendredi 17 septembre, l’oiseau a finalement été relâché et a retrouvé sa liberté.
Crédit photo : Zoo de Beauval
Au ZooParc de Beauval, dans le Loir-et-Cher, une femelle condor est née le 1er août 2020. L’oiseau a été nommé Pachamama, ce qui signifie « Terre-Mère » en Inca. Pendant ses premiers mois de vie au zoo, la femelle condor a été élevée par ses deux parents dans l'enceinte du zoo.
Pendant ce temps, les soigneurs de l’établissement se sont faits très discrets, pour éviter que l’oiseau ne s’habitue à leur présence, et qu’il apprenne à se nourrir seul et à ne pas dépendre de l’homme.
« Si elle ne connaît pas l’homme, elle va se débrouiller par elle-même et suivre les condors sauvages pour trouver à manger », ont affirmé les soigneurs du zoo.
La femelle condor a été relâchée
Après un an de vie dans le zoo, la femelle condor a finalement été relâchée dans son environnement naturel, en Argentine. Dans cette région, la population de condors avait quasiment disparu, ce qui a poussé le zoo de Beauval à créer un programme de conservation, dans le but de réintroduire l’espèce dans la nature. Vendredi 17 septembre, sept condors ont pris leur envol.
« Cette réintroduction est un bel aboutissement du travail accompli depuis de longues années avec la Fondation argentine BioAndina. C’est le plus important lâché de condors jamais organisé en Argentine. Perché sur de grands rochers et après quelques moments d’hésitation, chaque condorito a pris son envol. De magnifiques images nous sont parvenues de cet instant unique où l’on voit leurs ailes se déployer sur un fond de ciel bleu limpide », a déclaré le ZooParc de Beauval.
Crédit photo : Zoo de Beauval
Avant de s’envoler définitivement vers sa nouvelle vie, la femelle condor a vécu en volière avec les six autres oiseaux relâchés, le temps qu’ils puissent s’adapter à leur nouvel environnement, loin des conditions de vie qu’ils ont connues dans le zoo. Pendant ce laps de temps, Pachamama a pu se sociabiliser avec les autres animaux de son espèce.
« Ils peuvent apprendre les uns des autres et faire progresser mutuellement leurs pratiques de vol, de recherche de nourriture et de recherche de dortoirs », a affirmé le ZooParc de Beauval.
Les condors en voie de disparition
Avant son départ, la femelle condor et ses six autres congénères ont été pucés et numérotés, pour qu’ils puissent être suivis. Pour ne pas que les animaux soient totalement livrés à eux-mêmes, les soigneurs du zoo de Beauval vont disposer de la nourriture pendant quelques mois, à l’endroit où les condors ont été relâchés.
En Argentine, les condors sont classés parmi les espèces « vulnérables », selon l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Depuis le début du programme de réintroduction du zoo de Beauval, 64 condors ont déjà été relâchés dans la nature, et des petits sont nés à l’état sauvage.